Depuis le 2 avril dernier et jusqu’à ce vendredi, 45 médecins et soignants venus de 7 pays d’Afrique subsaharienne sont réunis à l’hôtel Mandé pour un séminaire sous-régional, sous l’égide de l’opérateur des ministères des Affaires Etrangères et des Affaires Sociales et de la Santé français ESTHER (Ensemble pour une solidarité thérapeutique hospitalière en réseau.
C’est autour de la problématique «Comment optimiser le succès thérapeutique par une meilleure organisation des soins et une bonne pratique clinique» que ces médecins, infirmiers, pharmaciens, biologistes, psychologues et assistants sociaux originaires du Bénin, du Burkina Faso, de la République Centrafricaine, du Cameroun, du Mali, du Niger et de la Côte d’Ivoire échangeront avec leur partenaire français, qui intervient dans 17 pays d’Afrique, d’Asie et des Caraïbes et qui a lancé en 2011 le Projet ESTHERAID dans 5 pays, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali et la République Centrafricaine.
Ce projet, qui prend fin cette année, avait pour objectif principal d’améliorer l’accès aux traitements antirétroviraux et ambitionnait aussi d’améliorer le diagnostic des échecs thérapeutiques et l’utilisation des molécules de 2ème ligne de traitement (sur une échelle de 3) de l’infection à VIH chez l’adulte.
Il s’agit donc maintenant de capitaliser les expériences accumulées au fil de ces années par les praticiens et de définir ensemble les meilleures modalités d’organisation des soins et les meilleures pratiques cliniques pour la suite. Les séminaristes traiteront tour à tour des difficultés d’accès à la charge virale, des ruptures de traitement, de la gestion des stocks de médicaments, de l’adhésion au traitement et de l’observance, de l’accompagnement psychologique et social des patients et du travail des équipes pluridisciplinaires de soin.
A l’ouverture des travaux, le Dr Ouman Dembélé, Coordinateur adjoint de la Cellule Sectorielle de Lutte contre le SIDA, le Pr Daouda Minta, Membre du Comité Scientifique National et le Dr Christophe Michon, Directeur médical d’ESTHER ont tous salué la pertinence de l’organisation de ce séminaire, financé par le Fonds UNITAID, car il permettra d’améliorer les connaissances des participants, qui serviront ensuite de relais formateurs au niveau périphérique.
Les questions communes à la communauté médicale de notre sous-région, comme celle de la moindre sensibilité à certaines molécules, qui diminue leur efficacité thérapeutique et demande donc d’analyser les résultats acquis dans la qualité des traitements et la prévention des résistances seront largement débattues, avec la ferme conviction que le succès thérapeutique ne repose pas uniquement sur la prise en charge clinique ou les bilans biologiques.
Nous reviendrons plus en détails sur les conclusions de cette importante rencontre dans une prochaine parution.
Ramata Diaouré
