La Pharmacie populaire du Mali (PPM), à travers son rôle de régulation et de distribution des médicaments au Mali, est à pied d’œuvre, pour que nos structures sanitaires, retenues dans la prise en charge des malades de la pandémie du Coronavirus, ne soient pas en manque
Depuis que notre pays a été déclaré atteint de l’épidémie du Coronavirus, toutes les structures sanitaires ont été mises à contribution, en vue de l’éradiquer et d’empêcher sa propagation. C’est dans cette dynamique, que la PPM est en train d’œuvrer pour qu’il n’y ait pas de rupture des médicaments dans nos hôpitaux.
Ainsi, la PPM joue un rôle central dans le dispositif mis en place pour le traitement des patients dus au virus du COVID-19. Ce qui fait d’elle, l’une des structures d’épicentre dans ce maillon de prise en charge des personnes testées positives au Coronavirus.
Dans la prévention et la lutte contre le COVID-19, la Pharmacie populaire du Mali est mise à contribution pour des solutions hydro-alcooliques. De ce fait, elle a acheté 45 000 litres d’alcool pour fabriquer des gels hydro-alcooliques dosés à 70% en teneur d’alcool. Ce qui, selon les spécialistes, est efficace pour tuer les germes du virus du COVID-19. Aussi, la PPM a mis en vente en son sein, des flacons de 100 millilitres et des bidons de 5 litres.
Par rapport à l’acheminement desdits produits pharmaceutiques pour le traitement des personnes infectées au COVID-19, la PPM met ces consommables à la disposition de la Direction de la pharmacie et du médicament (DPM). La Pharmacie populaire du Mali répond ainsi directement aux sollicitations des sites de prise en charge des malades. Tout cela se fait, après que les hôpitaux expriment leurs besoins.
Mais, par peur d’une éventuelle pénurie, dans les structures sanitaires de prise en charge des patients du COVID-19, le Président directeur général de la PPM, Mamady Sissoko reconnait que son établissement a des difficultés au niveau de ce travail d’approvisionnement. Selon lui, celles-ci sont liées à l’exigence des fournisseurs internationaux, qui demandent que le paiement des intrants dans la prise en charge du coronavirus, soit fait en avance.
Pour que cela n’arrive pas, Mamady Sissoko souhaite que le remboursement systématique des frais engagés par l’entreprise, se fasse dans des brefs délais. Ce qui permettra d’acquérir des consommables et autres médicaments auprès des fournisseurs. Parce que, pour lui, la PPM aussi a besoin d’un transvasement pour mieux respirer.
En bon manager, Mamady Sissoko veut mettre en pratique, le dicton qui dit : « Mieux vaut prévenir que guérir ». C’est pourquoi, il pense que la solution passera par l’anticipation des commandes, pour éviter à notre pays de plonger dans la rupture des médicaments.
Rappelons que pour la prise en charge des malades au COVID-19, l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) avait fait une donation de 10 000 comprimés de chloroquine au Mali. A ce jour, cette quantité a été totalement consommée par les praticiens, poussant ainsi, les structures de prise en charge à recourir à la PPM pour un ravitaillement en chloroquine.
Diakalia M Dembélé