La méthode des soins aux mères Kangourou est une intervention peu coûteuse qui permet de réduire de 40% le risque de décès des bébés prématurés ou de faible poids à la naissance. Cette méthode jusque-là méconnue des femmes de Kadiolo a fait l’objet d’une causerie débat lors du passage de la caravane médiatique “Tous et Chacun “. C’était samedi 30 novembre dans les locaux du SCREF dudit cercle.
Le samedi 30 novembre, la salle de conférence du Csref de Kadiolo était pleine à craquer. En effet, les femmes sont sorties massivement pour participer à la causerie éducative sur la méthode des soins aux mères kangourou. Dr Emilien Diarra, a expliqué l’approche Kangourou à l’assistance. Le médecin dans sa note indiquera que la méthode kangourou se définit comme un contact peau à peau précoce et prolongé entre la mère et son nouveau-né de petit poids à la naissance (PPN). Les soins peuvent s’organiser à l’hôpital comme à domicile et sont généralement poursuivis jusqu’à ce que le bébé atteigne un poids d’au moins 2 000 grammes, a-t-il fait savoir. «La maman place le bébé sur sa poitrine, à même la peau, 24 heures sur 24 et l’enveloppe d’une couverture, dans une position semi-assise. La méthode Kangourou est un travail à plein temps» a précisé le spécialiste.
Il soutiendra que l’initiative a pris naissance à Bogota en Colombie en 1978, grâce aux observations de Dr Rey Sanabria, qui a eu l’idée d’imiter le Kangourou chez qui le petit naît immature et couve dans la poche ventrale de sa mère. D’après ses explications, elle apparaît comme un bon moyen d’éviter la dépression post-natale et l’abandon des prématurés par leurs mères. En plus elle écourte de moitié le séjour en hospitalisation.
L’intérêt que les femmes ont porté aux débats montre à suffisance qu’elles ont été édifiées sur la méthode mère kangourou. Les femmes résument que la méthode kangourou diminue les risques de maladie grave chez les petits bébés elle contribue aussi à fortifier le lien entre la mère et l’enfant et à renforcer le sentiment de compétence des mamans vis à vis de leur bébé. Les femmes de Kadiolo se sont engagées à être des relais auprès d’autres femmes afin de leur expliquer le concept. Rappelons que 3,1 millions de bébés meurent dans le monde au cours des 4 premières semaines de leur vie
Ramata TEMBELY