Le ministre de la santé et de l’hygiène publique du Mali, Ousmane Koné a présidé, lundi 11 août dernier, une réunion interministérielle, pour faire le point de la gestion de la menace Ebola au Mali. Aussi, la rencontre a permis de discuter autour du nouveau plan de contingence en cours d’élaboration.
Si aucun cas confirmé n’a été enregistré, à ce jour, dans notre pays, il n’en demeure pas moins que la fièvre hémorragique à virus d’Ebola constitue une menace prise très au sérieux par nos autorités. Depuis la déclaration officielle de son existence en Guinée voisine, l’alerte a été déclenchée au Mali à travers la prise d’importantes dispositions destinées à préparer la prévention et l’endiguement d’éventuels foyers de propagation de la maladie.
Sous le leadership du ministre Koné, une série de mesures, avait été prises pour renforce la prévention au niveau de notre pays. Parmi lesquelles figurent, entre autres, l’identification de sites d’isolement, la mise sur pied d’une cellule de veille dont le travail consiste à partager les informations épidémiologiques de la maladie et entreprendre toutes actions de prévention et de riposte. Outre la réactivation du comité permanent de gestion des épidémies, un autre comité de coordination dont la présidence est assurée par le ministre de la santé et de l’hygiène publique en personne, a été également institué. Objectif ? Suivre les activités de prévention et de prise en charge de la fièvre Ebola. Une maladie pour laquelle le département a également vite vu la nécessité de la création d’une équipe d’intervention rapide présidée par le directeur du centre d’appui à la lutte contre la maladie, le Prof Samba Sow. Lors de cette réunion interministérielle, le Prof Samba Sow, a fait le point des activités menées les deux mois derniers dans le cadre de la prévention. C’est le cas, notamment de l’installation de cordons sanitaires sur certains axes. C’est le cas au niveau de la gare routière de Sébénincoro, à la sortie du poste de Sénou, à Kangaba, Kéniébé, Sélingué ainsi qu’à l’aéroport de Bamako Sénou où existent aujourd’hui des caméras thermiques et un système de contrôle électronique de la température des passagers.
«Au jour d’aujourd’hui, nous examinons tous les passagers qui se présentent avec une maladie, même s’il s’agit d’une simple panaris», a déclaré le président du comité d’intervention rapide. Pour le Prof Sow, à ce jour, aucun cas confirmé de fièvre Ebola n’a été enregistré au Mali. Mais, a-t-il ajouté, il y a eu au total 16 cas suspects qui, après traitement se sont tous révélés négatifs.
Harmonisation des plans de contingence
Le caractère très contagieux du virus, la proximité géographique du foyer épidémique et l’intensité des échanges socioéconomiques, fait que la propagation de la maladie est aujourd’hui redoutée dans les pays voisins d’Afrique de l’Ouest. Face à une telle situation, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), à la suite d’une rencontre qu’elle a organisé en juillet dernier, avec tous les ministres de la santé de la sous région, a recommandé aux pays d’adapter leur plan de contingence à la stratégie régionale de lutte contre les épidémies de fièvre hémorragique à virus d’Ebola. La réunion interministérielle du lundi, a permis aux participants, d’échanger autour du nouveau plan de contingence que le Mali entend adopter, conformément aux instructions de l’organisation mondiale de la santé. Ce plan de contingence est une somme de plusieurs actions robustes (envisagées) pour endiguer toute progression de la maladie vers notre pays. Parmi elles, on peut noter le pré positionnement de stocks de médicaments et désinfectants qui sont remplacés au fur et à mesure de leur utilisation.
Papa Sow