L’inquiétude mondiale reste vive face à l’épidémie d’Ebola’’. Ce mal du siècle qui a tué plus de 1.000 personnes en Afrique de l’Ouest, s’impose pour l’organisation mondiale de la santé (Oms) comme une urgence mondiale. Par mesure de prévention, le Mali a installé des cordons sanitaires dans les localités frontalières touchées par l’épidémie de la fièvre Ebola.
Alors que le cap des 1 000 morts d’Ebola a été dépassé en Afrique de l’Ouest, selon l’Oms, plusieurs pays africains ont décidé de renforcer leurs mesures pour se prémunir de la propagation du virus. C’est aussi le cas du Mali, où il a été mis en place un dispositif pour la prévention contre la maladie et un plan national de contingence a été élaboré. En effet, le Ministère de la sante reste sur le qui-vive en matière de prévention et de gestion d’une éventuelle arrivée du virus Ebola sur le sol malien. Depuis le 21 mars, date à laquelle, l’alerte a été déclenchée à aujourd’hui, aucun cas confirmé de fièvre hémorragique à virus Ebola n’a été enregistré au Mali. Une réunion interministérielle a été tenue pour faire l’état des lieux des actions menées tout en se projetant dans l’avenir. Le Mali est en très bonne position pour pouvoir non seulement bien surveiller une arrivée éventuelle de cas d’Ebola au Mali, mais également de circonscrire, d’empêcher une certaine propagation rapide de l’infection sur le territoire malien. Les dispositions prises au jour d’aujourd’hui, par le gouvernement, sont très satisfaisantes sur le terrain.
L’épidémie sévit en Guinée Conakry voisine, où elle a déjà fait plus de 300 morts. Et pour mieux contrôler une éventuelle propagation au Mali, des cordons sanitaires sont installés dans les localités frontalières avec la Guinée. D’autres dispositions sont également prises comme l’installation par exemple à l’aéroport de Bamako Sénou d’une caméra thermique pour contrôler la température de tous les passagers. Cependant pour parer à toutes les éventualités les professionnels de la santé invitent la population à observer des gestes simples que sont entre autres : réduire les cérémonies au cours desquelles il va avoir des étrangers, éviter ou réduire des voyages dans les pays où il y a l’épidémie, éviter les viandes de brousse(parce que les réservoirs du virus, ce sont les singes, les sauves-souris, les porcs…).
Le virus Ebola reste la plus grande épidémie jamais enregistrée en Afrique Subsaharienne. En tout cas, la menacée reste patente au Mali tant que l’épidémie persiste en Guinée donc la garde, la vigilance, et la responsabilité doivent être de mise par la population malienne.
Aliou Agmour