Elle entre dans la prise en charge des pathologies cardiaques, respiratoires, des fractures, de l’ostéonécrose chez le drépanocytaire, la chirurgie orthopédique, les lombalgies, entre autres.
La première journée de Bamako sur la médecine, chirurgie et rééducation fonctionnelle, organisée par le Centre médical rééducation et de réadaptation fonctionnelle (CMRRF), en collaboration avec le laboratoire Sanofi Aventis s’est tenue lundi à l’hôtel El Farouk. La rencontre était présidée par le Pr Hamar Traoré, chef du service de médecine interne et président de la commission médicale d’établissement (CME) du centre hospitalo-universitaire (CHU) du Point G, en présence du Dr Daffa Djéneba Keïta, rhumatologue exerçant en France et promotrice du centre. On y notait également la présence des professeurs Abdel Kader Traoré, médecin interniste, Abdoulaye Diallo et Youssouf Coulibaly, anesthésistes réanimateurs, Mohamed Ag Alhousseyni, ORL, et d’autres enseignants de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odonto stomatologie (FMPOS).
Cette journée, consacrée à la place de la kinésithérapie dans la prise en charge des pathologies cardiaques, respiratoires, des fractures, de l’ostéonécrose chez le drépanocytaire, la chirurgie orthopédique, les lombalgies, entre autres, ouvre un cadre de concertation et d’échanges sur différents problèmes de santé publique. Des anciens de la profession, notamment de grands maîtres et d’autres médecins aux compétences avérées, ont partagé leur expertise avec des jeunes médecins, chirurgiens et kinésithérapeutes, dans la prise en charge des maladies dans leurs domaines de compétences.
Les professeurs Abdoulaye Diallo, Abdel Kader Traoré, les docteurs Illo Diall, cardiologue, Boubacar Sissoko, pneumologue, Youssoufa Maïga, neurologue, et Drissa Kanikomo, neurochirurgien, ont développé l’importance de la kinésithérapie dans l’anésthésie-réanimation, la particularité de la rééducation fonctionnelle, le réentrainement à l’effort après une pathologie cardiaque. Des exposés ont traité de la kinésithérapie respiratoire, la rééducation neurologique et plasticité neuronale et la rééducation après le traitement de l’hématome extradural à propos de 75 patients. Ces différentes communications scientifiques ont suscité un vif intérêt chez la jeune garde de médecins, étudiants et kinésithérapeutes du public et du privé. Ceux-ci ont eu leur content d’informations et de précisions sur le rôle de la kinésithérapie dans la prise en charge globale des pathologies.
La kinésithérapie est une spécialité de prévention des complications, notamment des détresses respiratoires, neurologiques et cardio-vasculaires, a expliqué le Pr Abdoulaye Diallo. Celui-ci a néanmoins relevé que l’insuffisance de ressources humaines et matérielles dans nos services, constitue un sérieux handicap. Le Pr Abdel Kader Traoré, a fait une communication sur la décompensation des grandes fonctions chez les personnes âgées. L’âge, a-t-il rappelé, change forcément la physiologie et il faut plus de patience dans la rééducation des personnes âgées. Quant à Illo Diall, il a recensé les indications de réentrainement à l’effort pour les patients. Celui-ci est requis après une chirurgie cardiaque, a relevé le cardiologue du Point G, avant de préciser que ce réentrainement à l’effort intègre une prise en charge globale dans le domaine de la cardiologie.
Les communications scientifiques ont alterné avec des discussions et contributions. Les éclaircissements et précisions fournis par les anciens ont répondu aux questions posées par les jeunes médecins, chirurgiens et anesthésistes sur la place de la kinésithérapie dans la prise en charge des pathologies. Le Dr Daffa Djéneba Keita a relevé la nécessité de créer un lien entre le monde de la médecine et la rééducation. Il faut donc impulser cette dynamique. Pour la pérennisation de cette journée, notre compatriote exerçant à l’hôpital Jean Jaurès de Paris, a jugé que le vivier nécessaire existait dans notre pays pour animer ce genre de rencontres. Rappelons que dans un contexte mondial où la qualité des soins est une exigence, la kinésithérapie paraît essentielle dans l’amélioration des soins contre certaines maladies. A cet effet, elle doit intégrer une vision globale et apporter un plus dans la prise en charge.
mercredi 5 octobre 2011