La Première Dame lors du lancement de la campagne nationale de la planification familiale à Karan : « Le Mali verra sa population triplée dans les 15 prochaines années »

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La 12ème édition de la campagne nationale de la planification et de la promotion familiale a été lancée, le samedi 9 avril, dans la commune rurale de Karan  dans le district sanitaire de Kankaba, région de Koulikoro.

Cette cérémonie de lancement était placée sous la haute présidence de la Première Dame du Mali, Mme Keïta Aminata Maïga, épouse du Chef de l’Etat, en présence de la ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Togo Marie Madeleine Togo, de son homologue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou  Bah, du Maire de ladite commune, Djibril Naman Keïta, ainsi que des représentants de l’US-AID, du FUNUAP et des autorités locales.

Le thème de  cette édition porte sur « l’engagement constructif des leaders et des décideurs en faveur de la planification familiale, pour une jeunesse épanouie et un développement durable »

Après le mot de bienvenue du Chef de village de Karan, le Maire de Karan a précisé, d’abord, que la planification familiale est le plan de la famille. Elle permet aux populations, notamment les femmes, d’atteindre le nombre souhaité d’enfants et de déterminer volontairement l’espacement entre les grossesses par des méthodes contraceptives, corrigeant en même temps la fécondité. Les grossesses précoces nuisent à la santé de nos enfants. Les grossesses tardives, quant à elles, sont aussi à risque car l’âge indiqué pour les grossesses se situe entre 25 et 35 ans, à en croire le Maire de Karan.

« Nous devons révolutionner la planification familiale tout comme la lutte contre le  sida. La présence de la Première Dame ici est un signal fort d’engagement et de représentation sociale » a souligné l’édile. Ce dernier a pris l’engagement devant la Première Dame et devant tous ses collègues maires à réussir le pari de la planification familiale.

Il est à rappeler que le Maire de Karan a été la cheville ouvrière de l’organisation de cette 12ème édition, dont le coût total est estimé à 9 millions de FCFA.

La Directrice par interim de l’US-AID, Mme Erin Pacific, a rappelé que le Gouvernement americain contribue chaque année à la dotation du Mali en produits contraceptifs pour plus de 500 millions de FCFA afin de prendre en charge  le besoin complet du pays en matière de planification familiale.

Dans son discours de lancement officiel de cette 12ème édition, la Première Dame du Mali confiera que la présente cérémonie est importante pour le bien-être familial qui est un facteur essentiel pour le développement de la nation. A cette occasion, elle a adressé ses vifs remerciements au départemant de la Santé et de l’Hygiène Publique pour cette initiative qui s’inscrit dans la dynamique d’une maitrise de notre démographie, facteur indispensable à l’émergence économique de tout le pays. Pour la Première Dame, les grossesses rapprochées fragilisent, sans doute, les nerfs des femmes au risque de leur faire perdre la vie en la donnant. Le thème retenu est évocateur et nous interpelle tous. Une attention particulière doit être accordée aux jeunes adolescents qui constituent le principal potentiel pour le développement de notre pays. Le taux élevé des mariages précoces indique que les adolescentes contribuent fortement à la fécondité au Mali.

Le Gouvernement du Mali, à travers son département de la santé, et l’accompagnement des PTT, s’implique fortement dans la voie pour une maitrise de la natalité par l’espacement des naissances, la scolarisation des filles et la lutte contre les mariages précoces, a laissé entendre l’épouse du Chef de l’Etat. La natalité, au vu des statistiques, reste galopante et notre pays verra sa population triplée dans les 15 prochaines années et tous les secteurs du développement socio- économique seront affectés, a prévenu la Première Dame.

Elle a, par ailleurs, ajouté que la maitrise de la santé reproductive par les adolescentes et les adolescents permettra non seulement de prendre en charge le planning familial, mais également de lutter contre le MST et le VIH/Sida, les grossesses non désirées, les mariages précoces, les mortalités maternelles, néo-natales et infantiles, les maladies liées aux organes reproducteurs.Elle a, enfin, invité tous les décideurs, les leaders religieux, traditionnels à un engagement soutenu pour une politique renforcée de planning familial et de la santé reproductive de nos enfants.

 

Adama Bamba

 

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