Prématurité et Décès de bébé : L’OMS tire la sonnette d’alarme sur ‘l’urgence silencieuse’

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13,4millions de bébés sont nés avant terme en 2020, et près d’un million d’entre eux sont décédés des suites de complications liées à l’accouchement prématuré, indique le  rapport publié conjointement par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) , le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et la plus grande  Alliance mondiale pour le bien –être  et la santé des femmes , des  enfants  et des adolescents (PMNCH) le 10 mai 2023  .  Intitulé  « ‘Arrivés très tôt  : Décennie d’Action sur les Naissances Prématurées », dans ce nouveau rapport, ces organisations attirent  l’attention sur ce qu’elles appellent ‘ l’Urgence silencieuse’ , une menace  aux progrès  en matière de  santé.  152 millions de bébés  sont nés prématurément au cours de la dernière décennie, précise  ce rapport !

Arrivés très tôt : Décennie d’Action sur les Naissances Prématurées, tel est l’intitulé de ce rapport qui tire la sonnette d’alarme sur l’urgence d’action face à la problématique des naissances prématurées observées  au cours  de la dernière décennie. La gravité et l’ampleur des naissances prématurées sont déclarées par le rapport,  comme méconnues nonobstant qu’elles entravent les progrès en matière de santé et de survie de l’enfant.  Cette étude laisse entendre que les naissances prématurées constituent  aujourd’hui la principale cause de mortalité infantile.  Sans compter que les survivants de la prématurité sont confrontés à des conséquences sanitaire tout au long de leur vie (handicap, retard de développement etc.).

Le rapport indique également que les taux de naissances prématurées sont restés les mêmes quelque soit la région dans  le monde.  La prévalence  des naissances prématurées déterminée par  London School of Hygiène and Tropical Médicine  sur   la base des  estimations  actualisées de l’OMS, de l’Unicef, montre   152 millions  de naissances prématurées  entre 2020 et 2020.   Il ressort également de cette étude les écarts par région, par revenu et par race.  Les taux les plus élevés des naissances prématurées sont en Asie du sud et en Afrique subsaharienne (plus de 65 %).

Et pour pallier le problème les décideurs attirent l’attention sur l’urgence et réclament  plus d’actions.  En effet, l’OMS, l’UNICEF, l’UNFPA et PMNCH appellent  entre autre à  accroitre les investissements ; à accélérer la mise en œuvre des politiques et programmes nationaux en matière  de soins à la mère et au nouveau né etc.

Se prononçant sur la question,  la directrice exécutive PMNCH, Helga Fogstad : «  Le rapport “Arrivés très tôt” souligne la nécessité d’accroitre les investissements et la recevabilité en ce qui concerne les naissances prématurées, première cause de mortalité des enfants de moins de cinq ans dans le monde. Les progrès en matière de santé maternelle et néonatale, ainsi que de prévention de la mortinatalité, stagnent et sont aujourd’hui encore retardés par la combinaison dévastatrice du COVID-19, des changements climatiques, de l’extension des conflits et de l’augmentation du coût de la vie. ».  « En travaillant ensemble en partenariat – gouvernements, donateurs, secteur privé, société civile, parents et professionnels de la santé – nous pouvons tirer la sonnette d’alarme sur cette “urgence silencieuse” et faire en sorte que les efforts de prévention et de prise en charge des prématurés soient au premier plan des efforts nationaux en matière de santé et de développement, renforçant ainsi le capital humain en soutenant les familles, les sociétés et les économies partout dans le monde. »,  poursuit-elle. Quant Dr Anshu Banerjee, Directeur, Santé maternelle, néonatale, infantile et adolescente et vieillissement à l’OMS, il déclare : « Garantir des soins de qualité à ces bébés les plus petits et les plus vulnérables, ainsi qu’à leurs familles, est absolument un impératif pour améliorer la santé et la survie des enfants. Des progrès sont également nécessaires pour aider à prévenir les naissances prématurées – cela signifie que chaque femme doit pouvoir accéder à des services de santé de qualité avant et pendant la grossesse afin d’identifier et de gérer les risques. »

Khadydiatou SANOGO/maliweb.net

 

 

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