Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Sow, a lancé, le vendredi 2 novembre 2018 dans l’amphithéâtre II de la Faculté des sciences et techniques, les activités de la journée “Journée une seule santé”. L’objectif de cette journée est de promouvoir, par la sensibilisation des populations au niveau mondial, le concept “une seule santé”. Pr. Samba Sow a affirmé, à cet effet, qu’ “il n’y a pas de santé humaine, sans santé animale, sans santé alimentaire”.
Habituellement la Journée internationale est célébrée le 3 novembre de chaque année. Cette année, cette date coïncidant avec un jour férié, le Mali a décidé d’avancer sa célébration au vendredi 2 novembre 2018.
Depuis 2008, une dizaine d’organisations internationales dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et la Banque mondiale ont élaboré un cadre de référence fondé sur un concept appelé “une seule santé”. Ce concept ne se limite pas seulement qu’aux zoonoses, mais englobe l’ensemble des pathologies ayant un impact sur la santé publique et la sécurité alimentaire.
Le Mali a adhéré à cette initiative depuis 2016 et a institutionnalisé, par un décret PM-0369, l’approche “une seule santé” avec l’appui des partenaires à travers la plateforme nationale “Une seule santé”.
Elle a pour but de sensibiliser sur l’approche “une seule santé” et d’encourager la collaboration entre les acteurs impliqués dans la gestion sanitaire. A ce jour, plusieurs activités sont déjà réalisées par la plateforme qui sont, entre autres, le plan stratégique “une seule santé” et le manuel de gouvernance de la plateforme.
Dans un amphithéâtre bondé d’étudiants, Pr. Samba Sow s’est dit convaincu que la plateforme nationale “Une seule santé” permettra d’avoir un impact significatif dans la prévention, la détection et la riposte aux événements de santé publique dans notre pays. Il a affirmé, que conformément à la volonté du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, le gouvernement s’est engagé à apporter son soutien indéfectible à cette plateforme.
Selon le ministre Sow, la crise sanitaire causée par la maladie à virus Ebola a démontré non seulement les limites de notre système de santé (d’où la nécessité de la réformer), mais aussi mis en évidence la nécessité d’une collaboration entre tous les acteurs impliqués directement ou indirectement dans la gestion de santé.
Pr. Samba Sow a également insisté sur la mise en commun des expériences multisectorielles et multidisciplinaires en matière de santé. “Il n’y a pas de santé humaine, sans santé animale, sans santé alimentaire”, a-t-il ajouté. Il a profité de l’occasion pour échanger avec les étudiants sur les questions de santé dans notre pays.
Visiblement très à l’aise dans cet exercice, le ministre Sow s’est prêté aux questions des étudiants. Il leur a expliqué les efforts consentis par le gouvernement sur instructions du président IBK, à travers la réforme de notre système de santé dont le but ultime est l’atteinte de la couverture sanitaire universelle et des soins de santé primaires. “Notre objectif est d’ériger tous les CS-Réf de Bamako en hôpitaux de 2e référence pour apporter des soins de qualité aux populations. C’est à cette seule condition qu’on pourra s’en sortir”, martelait-il.
Pr. Samba Sow a remercié les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement dans l’amélioration de la santé des populations maliennes.
A.D
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Lutte contre la cécité : AID au Mali pour sauver des vues
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique Pr. Samba Sow a reçu, le vendredi 2 novembre 2018, à son cabinet, une délégation de l’Alliance internationale Doctors (AID), une ONG turque qui intervient dans le domaine de la santé. L’objectif de cette visite était d’échanger sur les besoins de notre pays dans la lutte contre la cécité en vue d’apporter des solutions.
Les échanges se sont déroulés en présence des membres du cabinet du ministre et d’Ibrahim Kontao, coordonnateur général de l’ONG Al Farouk, partenaire d’AID au Mali.
La délégation turque était conduite par Dr. Mevilt Yurtseven, directeur général d’AID. En partenariat avec Al Farouk, AID soigne présentement 2000 personnes atteintes de cécité dans notre pays.
L’ONG turque envisage de construire un hôpital au Mali, qui permettra de traiter à long terme 40 000 patients souffrant de la cécité. Au bout de 5 ans, AID cédera l’hôpital au gouvernement malien. Elle dispose déjà d’un hôpital de ce genre au Niger. Les activités d’AID sont financées par la Banque islamique de développement (BID).
Dr. Mevilt Yurtseven, directeur général d’AID a remercié les autorités maliennes pour leur accueil chaleureux. A ses dires, leurs actions visent à permettre aux Maliens démunis d’avoir accès au traitement contre la cécité.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Sow, s’est dit très honoré de la visite des responsables d’AID. Il a, au nom du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, remercié la délégation pour sa bonne initiative, qui, selon lui, permettra de sauver des vues.
Il a souhaité, dans le cadre de la réforme de notre système de santé prônée par le président IBK, que le futur hôpital d’AID soit construit à Koutiala pour diminuer les évacuations de personnes atteintes de la cécité sur Bamako. Le ministre Sow a également sollicité l’appui de l’ONG turque pour la résolution des problèmes d’eau, de dialyse et de scanner dont souffrent certains hôpitaux dans notre pays.
Dr. Mevilt Yurtseven a promis d’analyser les besoins soulignés par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique. Les deux parties ont convenu de la mise en place d’une équipe technique composée d’AID, du département de la Santé et de l’Hygiène publique et l’ONG Al Farouk, pour bien évaluer la situation, avant le retour de la délégation en Turquie.
L’imam Ibrahim Kontao, coordonnateur général de l’ONG Al Farouk, a fait des bénédictions pour que le projet puisse apporter le bonheur au peuple malien et pour le retour définitif de la paix dans notre pays.
A. D.