La traditionnelle conférence de presse de la Cellule de crise contre la Covid-19 dans notre pays s’est tenue, hier, jeudi 21 janvier 2021, à l’Institut national de Recherche en Santé Publique (INRSP), par le Coordinateur de la cellule de crise, Pr. Akory Ag Iknane. L’ordre du jour a porté sur la situation de la réponse à la Covid-19 de la semaine du 4 au 10 janvier 2021, versus semaine du 11 au 17 janvier 2021.
D’entrée, Pr. Akory Ag Iknane a fait le point de la situation. Depuis un certains temps, dit-il, nous n’avons pas eu de rendez-vous avec la presse.
Il était important, ajoute le coordinateur, pendant cette seconde vague de la Covid-19, de se rencontrer pour informer davantage l’opinion nationale et internationale de l’évolution de la situation dans notre pays.
Et surtout, poursuit Pr. Akory Ag Iknane, où nous voyons le nombre de cas baisser, il était important de sonner l’alarme pour dire que nous sommes encore dans l’épidémie, qu’il ne faut pas baisser les bras, baisser la garde, qu’il faut être vigilants.
Le deuxième élément évoqué par le coordinateur est la rentrée scolaire prévue pour le 25 janvier prochain. Avec cette reprise en vue, dit-il, il était important aussi que nous puissions rappeler les mesures de préventions idoines qu’il conviendrait de respecter pour éviter la contamination des enfants qui, lorsqu’ils sont contaminés, vont contaminer leurs familles, leurs ménages.
Est ce sera la propagation de la maladie. Nous osons donc espérer, a souhaité amplement le coordinateur Akory, que ces différentes mesures soient prises pour protéger la santé de nos enfants et aider à réduire la propagation du Virus. Il s’agit du lavage de mains dans les écoles, le port de masques, la distanciation sociale.
Malgré les problèmes, déclare Pr Akory Aga Iknane, le plus important pour nous, c’est le respect des mesures de prévention de la maladie. «Nous voyons de plus en plus que chaque fois que nous constatons qu’il y a une baisse du nombre de cas de contamination, les gens baissent les bras, de vigilance. Et cela n’est pas de nature à freiner l’évolution de la maladie. Je pense qu’il faut que les gens respectent les mesures édictées par les autorités sanitaires et le gouvernement. C’est extrêmement important», a insisté Pr. Akory.
Deuxième élément qui nous tient à cœur lors de cette deuxième vague du Covid-19, dit le conférencier, c’est de tout faire pour que nous puissions protéger notre pays de la variante 501 V2 extrêmement contagieuse qui a démarré en Grande Bretagne, qui se trouve en Afrique du Sud, au Nigéria, en France, etc. Et nous avons beaucoup de compatriotes qui font la navette entre le Mali et ces pays.
Il était important d’alerter pour que cette variante ne puisse pas faire son apparition sur notre sol. «Et nous sommes heureux que le Directeur de l’Agence National de l’Aviation Civile (ANAC) ait pris les dispositions pour que tous ceux qui viendront de ces pays soient confinés avant de rejoindre leur domicile. C’est exactement cette note que j’avais faite depuis le 16 décembre pour que nous puissions prendre des mesures dans ce sens afin d’éviter l’introduction de cette variante sur notre pays», a fait savoir le coordinateur de la Cellule de cirse, Akory Ag Iknane.
Akory Ag n’a pas également manqué d’alerter sur une rupture possible dès la première semaine du mois de février, des réactifs si les dispositions ne sont pas prises à temps.
S’agissant de la grève des travailleurs de l’INRSP pour le non paiement de leurs arriérés de salaires et des ristournes de la Covid-19, professeur Akory Ag Iknane a reconnu leur droit à la grève, avant de regretter que l’INRSP n’a nullement les moyens de payer les arriérés de salaires de contractuels et les ristournes demandées par les grévistes.
«Nos ressources financières sont limitées. Nous n’avons pas cet argent. Et même si nous avons l’argent, il faut l’aval du conseil d’administration pour décaisser ces sommes. Pour le faire d’ailleurs, nous avons convoqué un conseil d’administration extraordinaire. Des propositions avaient été rejetées. Nous attendons le décret de signature des 50% proposés par le premier ministre, le ministre de l’économie et des fiances, le ministre de la santé et du développement social pour voir comment payer les arriérés de salaires et autres droits des contractuels qui sont là depuis 4 à 5 ans. Les ristournes c’est le même cas», a clamé le coordinateur Akory Ag Iknane.
Hadama B. Fofana