Pr. Akolry Ag Iknane, coordinateur national de la lutte contre la COVID-19 : ‘’Les personnels de santé seront les premiers vaccinés’’

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Dans la lutte contre la Covid-19, l’Etat malien envisage d’acheter 2 millions de doses de vaccin pour une première campagne en mars prochain. Selon le Coordinateur national de la lutte contre la Covid-19, directeur général de l’Institut national de Santé publique (INSP), Pr Akolry Ag Iknane, les agents de santé seront prioritaires pour cette première vaccination puis les personnes âgées et maladives. Lisez le reste dans l’entretien.

 

« Dans le domaine de la prévention contre les épidémies, il est tout à fait normal de vacciner le plus grand nombre de gens. Parce que c’est une maladie contagieuse transmissible. Donc s’il y a des continents ou des pays qui ne sont pas vaccinés, bien sûr, même ceux qui sont vaccinés ne sont pas à l’abri de la maladie. Parce qu’il est très difficile de vacciner toute la population. Il est encore difficile de vacciner près de 80 % de la population pour avoir une immunité collective.

Les pays africains ont bénéficié effectivement d’un appui gratuit en vaccin avec l’intervention de l’Alliance mondiale pour la vaccination (Gavi), l’OMS et CDC-Afrique. Pour le Mali, nous devons recevoir à peu près, 2 millions de doses. Et ce vaccin, on l’attend. Quand il sera là, il sera destiné prioritairement au personnel de santé ensuite aux personnes âgées et celles qui ont des maladies associées comme le diabète et l’hypertension artérielle.

Il y a d’autres initiatives qui sont en train d’être prises pour essayer d’avoir d’autres vaccins en dehors de celui de l’initiative de Gavi. Normalement d’autres possibilités d’acquisition de vaccin, une initiative présidentielle. Le vaccin chinois, certainement. Peut-être près de 5 millions de doses.

Je sais aussi les rumeurs qui disent qu’en Afrique on envoie des vaccins qui ne sont pas de bonne qualité. C’est un vaccin qui est donné sous la supervision de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). De ce point qu’il a subi toutes les caractérisations et les contrôles possibles pour ne pas être nuisible à la population.

L’appel que j’ai à lancer à la population c’est le respect des mesures barrières. C’est l’élément extrêmement important en matière de prévention. Surtout en cette période où l’on voit que la courbe épidémique est en train de baisser. Comme la première vague, les gens, à un moment donné, ont cru qu’on était vers la fin de l’épidémie. Et voilà qu’il y a eu le rebond. Donc je pense que ce n’est pas parce que l’on voit que le nombre de cas diminue que les populations doivent abandonner les mesures de prévention. Le vaccin est l’alternative la plus efficace pour éliminer le virus.

Si nous avons les doses suffisantes, les populations doivent pourvoir accepter d’utiliser ce vaccin. Dans tous les cas, ça commence par les professionnels de santé que nous sommes. Et donc je pense que nous n’allons pas nous faire injecter quelque chose qui n’est pas adéquat », explique le Coordinateur national de la réponse contre la Covid-19 au Mali.

Propos recueillis par

Koureichy Cissé

 

 

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