A l’instar de la lutte contre le VIH/Sida, promouvoir la planification familiale représente aujourd’hui un enjeu important pour la société civile afin de contribuer à la lutte contre la mortalité maternelle. Depuis 2005, lors de la conférence d’Accra sur le repositionnement de la planification familiale, en passant par l’importante conférence régionale de février 2011 au Burkina Faso et celle de Sally (Sénégal) essentiellement consacrée aux organisations de la société civile , ces dernières se sont toujours positionnées comme des acteurs incontournables dans l’offre de services, la création de la demande et le plaidoyer pour l’amélioration de l’environnement pour la planification familiale (PF).
L’objectif du partenariat de Ouagadougou était d’accélérer les progrès dans l’utilisation des services de planification familiale au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Togo. Par ailleurs, il s’agit aussi d’atteindre au moins un million de nouvelles utilisatrices de méthodes de planification familiale dans les neuf pays concernés d’ici 2015. Avant cette date butoir, les points focaux ont émis le vœu d’harmoniser et de s’accorder sur leurs missions. C’est dans ce cadre que l’Unité de coordination du partenariat de Ouagadougou avec l’appui des partenaires techniques et financiers a initié ladite rencontre qui se tient à Ouagadougou, capitale du pays des hommes intègres. Les travaux qui ont démarré, le mercredi 3 juin, ont continué jusqu’au 5 de ce mois. Les Neuf pays d’Afrique de l’Ouest membres du partenariat de Ouagadougou participent à la consultation régionale. Deux discours ont marqué l’ouverture des travaux. Il s’agit des interventions de la Directrice de l’Unité de Coordination du partenariat de Ouagadougou, Mme Fatoumata Sy, et du Président des Organisations de la société civile du Burkina, Ousmane Ouédraogo. Ce dernier a souhaité que cette rencontre régionale puisse aboutir sur des solutions et réponses appropriées aux préoccupations de la société civile. Cela à travers des échanges participatifs et fructueux. ” Vous êtes tous d’accord avec moi que nous avons été parmi les premiers à prendre des engagements à la conférence de Ouaga et nous avons réitéré ces engagements à Sally et à la conférence de Dakar ” a-t-il déclaré. Ajoutant que la société civile est engagée pour accompagner les Etats dans la mise en œuvre des plans d’action pour le repositionnement de la planification familiale, mais aussi à s’impliquer dans tout le processus de suivi de ces plans.
La Directrice de l’Unité de Coordination du partenariat de Ouagadougou, Mme Fatoumata Sy a apprécié le fait qu’aujourd’hui, pratiquement dans tous les pays, la planification familiale a été érigée en division. Dans cette dynamique de regain d’intérêt pour la planification familiale, les acteurs qui s’investissent doivent penser à se repositionner, à s’organiser pour rentrer dans cette dynamique. A l’en croire, c’est le sens de la réunion qui se tient. Mme Fatoumata Sy croit fermement que beaucoup a été fait. Mais elle soutiendra que les pays gagneraient mieux en faisant des concertations et son auto critique tout en se projetant dans l’avenir pour rester dans ce mouvement global. ” Je le dis toujours le Partenariat de Ouagadougou est une opportunité extraordinaire pour les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest de rattraper le retard important sur les indicateurs de santé pas seulement pour la planification familiale, mais aussi pour les indicateurs en termes de mortalité maternelle, infantile indice synthétique de fécondité ” a-t-elle estimé. Il est temps de commencer à travailler et de voir ensemble quelles vont être les perspectives, a-t-elle conclu.
Ramata Tembely depuis OUAGADOUGOU