Créée en juin 2000 à la veille de la CAN 2002 que notre pays, le Mali, a abrité, la Polyclinique Pasteur a été fermée sur décision du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique depuis le 11 novembre 2014. Pour cause, elle aurait transporté de Siguiri, en Guinée, à Bamako, un patient guinéen malade de virus Ebola. Information démentie par le Comité syndical au cours d’une conférence de presse organisée vendredi 06 février dernier à la Maison de la presse. Sur les banderoles, on pouvait lire : ” Nous sommes des acteurs de la lutte contre la maladie à virus Ebola, autorisons-nous à travailler “.
Dans la déclaration lue par Mme Fatoumata Dembélé, le Comité syndical invite le gouvernement à la levée des mesures conservatoire de la polyclinique pasteur qui prive des milliers de patients de soins et que la responsabilité soit située.
Aux dires du secrétaire général du comité syndical, Dr. Souhel Haïdara, la clinique Pasteur n’a pas amené le patient à Bamako et n’a fait que ses consultations au moment où le patient n’avait aucun des signes de la maladie. Dans cette affaire qu’il a qualifiée d’incident malheureux, la polyclinique Pasteur a payé un lourd tribut suite au décès de ses deux médecins.
Que la lumière soit faite sur cette affaire et que le gouvernement lève sa mesure conservatoire de fermeture de la clinique afin qu’elle puisse continuer à exercer ses consultations, a souligné le Dr. Touré. Pour qui, il y a deux poids, deux mesures dans ces sanctions car la polyclinique Pasteur n’était pas la seule à consulter des patients qui, par la suite, se sont avérés des malades à virus Ebola. Et pourquoi elle est la seule sanctionnée ? Aujourd’hui, le Mali étant déclaré out de la maladie, pourquoi la clinique demeure toujours fermée ?
Actuellement, c’est la vie des milliers de personnes qui est en jeu à travers le chômage technique des 60 agents de la structure sanitaire. Cette conférence de presse s’est déroulée en présence du représentant du Secrétaire général de l’UNTM, secrétaire général du comité syndical de la santé, Dr. Dolo Diarra.
Faut-il rappeler qu’au début de cette conférence de presse, une minute de silence avait été observée à la mémoire des deux collègues disparus.
Youssouf SANGARE