“Nous voulons tous contribuer à la lutte contre Ebola. Nous sommes en chômage depuis 90 jours. Nous demandons la réouverture de la polyclinique pasteur”. Voici, entre autres, les messages lancés par le comité syndical de la clinique aux plus hautes autorités du Mali. C’était à la faveur d’une conférence à la Maison de presse de Bamako.
Pour rappel, la clinique où se soigne le gratin de Bamako est le point de départ de la fièvre hémorragique à virus Ebola dans notre pays. L’établissement sanitaire privé Pasteur qui était la plus enviée, a hospitalisé un imam de la principale ville frontalière malienne avec la Guinée, à 150 km de Bamako. Le diagnostic était “un palu”. Mais un palu rebelle qui eut raison du patient dont la dépouille est repartie dans sa ville frontalière pour y être ensevelie.
L’histoire aurait pu s’arrêter là si l’infirmier qui suivait le malade n’avait pas à son tour contracté le “même palu” pour lequel il fut soigné. On le croyait guéri quand il rechuta quelques jours plus tard et réadmit à la clinique. Cette fois-ci, il déclara “quelques symptômes caractéristiques de la maladie à virus Ebola”. Il succombera le mardi 11 novembre 2014. Des informations concordantes confirmées par les autorités médicales ont fait état de la contamination de deux autres prestataires de la clinique : le médecin traitant de l’imam décédé et un second aide médical.
Le département de la Santé et de l’Hygiène publique dans ses efforts de prévention et de lutte contre Ebola a fermé l’établissement sanitaire situé à l’ACI-2000. C’est ainsi que le procureur de la République de la Commune IV a annoncé l’ouverture d’enquêtes judiciaires pour faire la lumière sur la propagation d’Ebola dans notre pays et qui ont abouti à l’interpellation de plusieurs personnes dont des employés de la clinique Pasteur.
L’enquête, le procureur, n’est pas dirigée ni contre une structure ni une personne, mais toute la chaîne qui a contribué pour la survenue du virus Ebola au Mali. A en croire le patron du parquet de la Commune IV, certaines preuves ont été reçues par le commissaire de police du 14e arrondissement. “L’enquête préliminaire m’a fait comprendre qu’il y a des faits susceptibles de constituer d’infractions. Il s’agit notamment des infractions contre la sécurité intérieure et la paix publique”, a déclaré le procureur Mamadou Bandiougou Diawara.
En bon syndicat, le comité devait manifester sa bonne volonté en appuyant les autorités pour contribuer à l’aboutissement des enquêtes afin de démasquer des faits susceptibles d’infractions. La cause du personnel traitant est noble aujourd’hui pour le syndicat face à la direction de l’établissement qui a accepté l’admission d’un malade à haut risque en provenance d’un pays très touché par Ebola.
Mais contre toute attente, le comité réclame la réouverture de l’établissement au motif que le Mali est déclaré Ebola Free. Le Mali est déclaré Ebola Free, mais la découverte d’Ebola dans cette clinique fréquentée par plusieurs centaines de personnes par jour confirme que l’affaire doit être prise avec le plus grand sérieux par les autorités.
Bréhima Sogoba
le personnel de pasteur a le droit d’avoir des réponse a leur questionnement .dans un mensonge pathétique du Ministère de santé .ils ont le droit dire leur vérité.
Monsieur tu es un journaliste Kankan peut être même pas un journaliste , tu fait honte à la dignité de la presse malienne .
lorsque Ibk disait il na pas menti .lorsque un syndicat a la vie de sa structure est en danger de disparaitre ce syndicat a tout a fait raison de le défendre sur la vérité. Sogoba je au regret de te demander d’allez cherché un autre métier.
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