Après les usines, les hôtels, les villas de haut standing des démocrates prédateurs et de la bourgeoisie compradore, un hôpital appartenant aux Turcs vient de voir le jour dans le lit du fleuve Niger à Badalabougou. La présence de ce centre hospitalier menace dangereusement l’existence de ce cours d’eau qui alimente la ville de Bamako en eau potable. Malgré les protestations des jardiniers, les eaux usées sont déversées dans le fleuve. Jusqu’où va-t-on assister à la mort programmée du fleuve Niger ?
Quand une nation perd ses valeurs sociétales et ses repères historiques sans lesquels elle ne peut émerger pour rivaliser les autres sur la voie du développement harmonieux, elle est soumise et prête à vendre son âme au diable. C’est le cas du Mali qui est aujourd’hui à la croisée de tous les chemins par la faute des dirigeants incapables de relever les défis du développement et d’assurer le bien-être des Maliens.
Ce pays, qui a su préserver à un moment donné tout ce qui était cher à sa population, s’est transformé en un temps record en une ’’jungle’’ où les plus riches ont un droit de vie ou de mort sur le reste de la population. Ils sont parvenus, avec la complicité de ceux qui sont censés assurer l’application des textes, à sauter tous les verrous par leur argent, ouvrant un boulevard leur permettant de tout acheter avec les fortunes volées au digne peuple malien. Même les interdits.
L’eau est source de vie, dit-on. Cet adage n’a, semble-t-il, aucun sens pour les autorités maliennes qui morcellent et vendent à des pollueurs les servitudes des cours d’eau de notre pays. Ce qui se passe à Bamako, la capitale malienne, est sans commentaire.
Après les bordures, les constructions poussent comme des champignons dans le lit du fleuve Niger au vu et au su de tout le monde et en flagrante violation de nombreux textes qui protègent ce fleuve qui fournit de l’eau à la population bamakoise.
Après les eaux usées des usines, des hôtels, des villas, des teinturières, le fleuve Niger est de nouveau menacé dans son existence par la présence dans son lit d’un autre grand pollueur: Golden Life, un hôpital construit sur la corniche de Badalabougou. Cet hôpital contigu à l’ambassade du Sénégal à Badalabougou appartient à des Turcs. Avant même son inauguration qui serait prévue dans quelques jours, les eaux usées de cet hôpital sont déversées dans le fleuve, menaçant directement la vie aquatique.
Soucieux de la préservation du fleuve Djoliba, les propriétaires de jardins ont informé qui de droit. C’est ainsi qu’ils ont adressé une lettre à la mairie de la commune V pour manifester leur colère de ce qu’ils appellent une atteinte aux biens publics.
Dans cette correspondance, ils se plaignent des eaux usées que Golden Life déverse dans le fleuve. La mairie n’a pas tardé à réagir. Elle a dépêché sur les lieux une équipe pour faire le constat. Elle est parvenue à boucher les tuyaux qui conduisent les eaux sales dans le fleuve. Mais quelques jours après, les tuyaux ont repris leur activité: celle de jeter les eaux de Golden Life dans le Djoliba. Ces eaux d’une odeur nauséabonde arrosent sur leur passage les jardins dont les produits sont vendus sur le marché bamakois.
La direction de l’environnement et de l’assainissement et la marie du district ont à leur tour été informées. Mais jusqu’à présent, elles n’ont daigné lever le petit doigt pour dire aux Turcs de respecter les lois maliennes. Ce qui est sûr elles ne font rien entreprendre pour sauver ce bien commun appartenant à neuf pays.
Du côté des Turcs, nos tentatives de les rencontrer sont restées vaines. Nous avons tenté de les joindre à travers les deux (02) numéros de téléphone fixe que nous avons relevés sur une de leur plaque. Mais personne n’a décroché celui qui sonnait.
Nous n’avons rien contre les Turcs dont le pays est un modèle de développement mais nous pensons que les autorités maliennes ne font rien pour la préservation de l’environnement. Mais il ne peut en être autrement quand on sait que les gros requins de la République ont leurs demeures dans le lit du fleuve Niger. Tant pis pour le peuple malien qui se meurt à petit feu.
Un hôpital dans un fleuve n’augure rien de bon pour l’environnement à un moment où le monde entier se mobilise contre le réchauffement climatique, la sécheresse et donc contre la destruction de la couche d’ozone.
Le fleuve Niger ne mérite pas ce sort dans notre pays. Dans la mesure où il est tout pour le Mali. C’est le seul cours d’eau qui traverse le Mali et sur lequel il y a deux (02) grands barrages (Sélingué et Markala) qui ont été construits pour la fourniture de l’électricité et pour assurer l’autosuffisante alimentaire.
Yoro SOW
Merci bien Yoro tu a vu juste et ils ont tous vu l’immeuble en construction penché du coté ouest de ce même hopitale qui menace les maison en face et fini complément dans le lit du fleuve j’invite chaque malien a visité le sentier par la ruelle qui la sépare du villa soudan
Bonjour Monsieur le ministre Bathily Ici ont ne respect pas les 20 mètre réglementaire du code foncier .
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