Police nationale : Le syndicat de la police proteste contre l’AMO et exige le remboursement des prélèvements effectués

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La police nationale après consultation de sa base sur toute l’étendue du territoire national a non seulement protesté contre l’assurance maladie obligatoire mais aussi a demandé le remboursant des prélèvements déjà effectués sur les salaires. C’est ce qui est ressorti de l’entretien que nous a accordé le secrétaire général de la police Siméon Keita. C’était hier 13 avril 2011 à leur siège.

Marche de protestation, le syndicat de la police nationale après avoir déposé 08 points de revendication sur la table de son ministère de tutelle, a mis à prix la tête du secrétaire général de l’UNTM (Union national des travailleurs du Mali), Siaka Diakité. En effet, selon le secrétaire général du syndicat de la police M. Siméon Keita, le salaire est sacré et personnel. « Nul n’a le droit d’enlever un franc sur le salaire d’un travailleur à son insu sans pouvoir l’avertir », a-t-il dit. Il a indiqué qu’aucun document ne leur avait été présenté au préalable d’un éventuel prélèvement de salaire. Alors de la manière ou les choses se sont passées, le secrétaire général de la police estime que sa corporation n’a jamais été consultée. C’est ainsi que le 23 février lors de leur rencontre avec le ministre de la sécurité, son syndicat a déposé 08 points de revendications parmi lesquels l‘assurance maladie obligatoire était une priorité.

Il s’agit, entre autres, de la relecture du statut particulier des fonctionnaires de police, le dédommagement des fonctionnaires de police ayant subi des préjudices lors des attaques des commissariats, la dotation des fonctionnaires de police en tenue et en arme individuelle, l’effectivité des primes et indemnités accordées par les décrets n° 350 et 351, l’organisation d’un concours professionnel, les avancements à titre exceptionnel des fonctionnaires de police au titre de l’année 2010, la gestion des diplômes, l’élaboration des textes portant créations du groupement mobile de sécurité, de l’école nationale de police et des unités spécialisées.

Mais selon le secrétaire général, c’est à propos de l’assurance maladie obligatoire que le bureau a effectué une tournée à l’intérieur du pays dans toutes les unités. De façon unanime l’ensemble des policiers du Mali de Kayes à Kidal rejette l’AMO (Assurance maladie obligatoire) et a donné une consigne ferme d’y mettre fin. Selon lui, il a indiqué que la tutelle n’a donné encore aucune réponse malgré leur rencontre. Après la première marche avec d’autres syndicats, le secrétaire général se dit engagé à poursuivre leur lutte. « Si demain nous devons marcher nous n’hésiterons pas à le faire », a dit M. Keita.

Par ailleurs, le secrétaire général a ajouté que la police a sa spécificité car l’article 32 de son statut est clair : « le fonctionnaire de la police nationale a droit pour lui-même, ses ascendants, descendants en ligne direct et conjoints : à la gratuité des consultations données dans les structures sanitaires de la police. Les soins de santé du fonctionnaire de la police nationale blessé en service ou à l’occasion du service sont pris en charge par l’Etat».Pour lui, nombreux sont les policiers dans les mutuelles de santé.

Et, il a également indiqué qu’il faut des structures appropriées pour appliquer l’assurance maladie obligatoire. Chose qui n’existe pas encore, a dit le secrétaire général. Entre le syndicat de la police et l’UNTM, le torchon brûle. Le syndicat de la police demande le départ pur et simple du secrétaire de l’UNTM, M. Siaka Diakité qui, à leurs yeux, n’est plus à mesure encore de faire aboutir les revendications des travailleurs du Mali. Des consultations sont en cours pour atteindre cet objectif, a laissé entendre le secrétaire général de la police.

Fakara Fainké

Moussa Samba Diallo, stagiaire.

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