Point G :Le torchon brule entre le SYNACOR et l’ex PDG de Gana Transport

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Ces derniers temps, la tension monte entre Bréhima Diarra dit Laurent promoteur de nouveaux taxis ANPE mis en circulation pour améliorer la qualité du transport urbain à Bamako. À l’origine, la décision prise par M. Diarra de faire une nouvelle place de stationnement taxis au détriment du Syndicat national de chauffeurs de taxis et conducteurs routiers du Mali (SYNACOR-Mali).

Pour les chauffeurs de taxis organisés en Groupement d’Intérêt Économique (GIE) dénommé : Convention Taximan Circuler Bamako-Point G (CTC-GIE), la décision de Bréhima dit Laurent est inadmissible et contraire à l’esprit du syndicalisme qui régit le secteur.

Pour Mohamed Fofana Secrétaire aux conflits de SYNACOR-Mali, Bréhima est un tyran et destructeur de la République. Il se croit au dessus de la loi. «Nous nous insurgeons contre son esprit d’avilissement des chauffeurs de taxis du Point G. Comment-on peut accepter cette dictature? Nous vivons de ce métier depuis belle lurette et subvenons aux besoins de nos familles», a déploré M. Fofana. «Bréhima Diarra veut mettre fin à notre existence en nous retirant le marché. Depuis 1951 existe cette place de taxis qui était à proximité de l’hôpital. C’est sur demande des responsables de l’hôpital qu’on a reculé. Tout allait bien jusqu’au jour où Laurent a voulu nous imposer son diktat en demandant une nouvelle place de stationnement», a indiqué le Secrétaire aux conflits du Syndicat national de chauffeurs de taxis et conducteurs routiers du Mali (SYNACOR-Mali).

«Notre réaction est claire. Point G n’a qu’une seule ligne et il est impossible d’en créer d’autres. Mais, Bréhima s’entêté !», a ajouté Mohamed Fofana. «Pour mettre son plan à exécution, il a quitté notre place de taxis sise à Médina-coura pour s’implanter près de Gabriel Touré. Et aujourd’hui, il aménage une nouvelle place à Point G de connivence avec les autorités communales du district et de la mairie de la Commune», a conclu M. Fofana.

Selon nos sources, Bréhima Diarra dit Laurent promoteur de nouveaux taxis ANPE aurait sollicité le concours des policiers pour veiller sur les lieux. Chose qui irrita les populations du Point G, particulièrement le Chef du village. Celui-ci s’est dit écœuré de voir les policiers postés dans son quartier. Selon lui, est de connivence avec les autorités communales. Par contre, le maire délégué aurait dit n’être au courant de rien. «Je n’ai délivré aucun papier d’occupation des lieux», aurait laissé entendre le chef de quartier. Il a demandé aux chauffeurs de garder leur calme et que la situation va se dénouer dans les jours à venir. Au moment où nous quittions les lieux, le chef de quartier était en pourparlers avec ses conseillers pour trouver une solution à ce problème.

Le Syndicat national de chauffeurs de taxis et conducteurs routiers du Mali (SYNACOR-Mali) n’entend pas rester inactif face à cette situation. Il est en en train de mobiliser sa base pour donner suite à l’attitude de Bréhima dit Laurent qu’il qualifie d’attentatoire. D’ici là, la tension reste vive entre les deux parties.

Car, les épouses des chauffeurs de taxis veulent faire entendre leur voix afin de défendre leurs époux. «Nous sommes directement concernées par ce problème. Nos maris nous nourrissent de ce travail. Un arrêt de travail de ces derniers aura des répercussions sur nos familles», a dit une épouse de chauffeur. De son côté, Bréhima Diarra compte sur ses moyens financiers. «Je ferai tout pour avoir cette place à Point G. J’ai débloqué plus de 25 millions de nos francs afin de l’avoir», a fait savoir le promoteur de nouveaux taxis ANPE. «Il détient tous les papiers nécessaires pour y parvenir», a rapporté un proche de Bréhima qui a requis l’anonymat.

À signaler que le Syndicat national de chauffeurs de taxis et conducteurs routiers du Mali (SYNACOR-Mali) compte 108 chauffeurs qui font nourrir des bouches. «La construction de cette place de stationnement de taxis ANPE signifie la mort programmée de l’ancienne place que nous occupons actuellement», a dénoncé le Secrétaire aux conflits du SYNACOR. «Cela exposerait les chauffeurs à la précarité, obligeant certains à aller quémander ou voler pour nourrir leur famille», a-t-il martelé. Il a mis en garde Laurent de tout risque de débordement que causerait son acte.

Pour le moment, le dialogue reste la seule approche susceptible d’amener le calme entre les deux parties en conflit. Aux dernières nouvelles, le syndicat a décidé de rencontrer le Secrétaire général de la CSTM à laquelle il est affilié.

Affaire à suivre

Hassane Kanambaye

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