Planification familiale : Le choix de la sensibilisation

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Une campagne nationale va mettre l’accent sur la mobilisation des jeunes et des femmes dans les zones à faible prévalence contraceptive

En prélude du lancement de ladite campagne,  prévu aujourd’hui au Palais de la culture Amadou Hampaté Ba,  le ministère de la santé et de l’hygiène publique, à travers la direction nationale de la santé a animé, hier  à son sein, une conférence de presse. Celle-ci, a réuni plus d’une centaine de journalistes, autour du thème : « Une jeunesse responsable et engagée en faveur de la Planification familiale (PF) au Mali, un moyen pour atteindre le dividende démographique ». Ainsi,  pour  mieux  éclairer la lanterne des journalistes présents, il y avait du côté du département : le chef de cabinet par intérim Assane Ogotimbé,  Dr M’Boré Saran Diakité, Dr Keita Saran Diakité et Mme Madina Tall.

Cette campagne qui est à sa 13ème édition, se déroulera  du 24 août au 23 septembre 2017 sur toute l’étendue du territoire national. Placée, sous la présidence de la première Dame du Mali, Mme Keita Aminata Maiga,  le lancement officiel se fera en synchronisation avec celui des régions.  Cette année, les organisateurs de la campagne se sont fixés un certain nombre d’objectifs. Il s’agit  d’accroitre le nombre actuel des utilisatrices, de contribuer à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile au Mali. L’occasion sera également, mise a profit, cette fois-ci pour faire un pas vers l’atteinte  de l’un des Objectifs pour un développement durable (ODD) du Plan d’action national de planification (PANPF) et d’assurer la disponibilité des services de base.

La campagne contribue aussi à la réduction de la mortalité maternelle et infantile au Mali. Parce que avec la planification familiale, il s’agit de maintenir la santé et le bien-être des femmes et de leur famille. Ce qui est déplorable au Mali, c’est la faible utilisation des services de santé de la reproduction en général et de la planification familiale en particulier. Chose qui contribue beaucoup à provoquer des maladies ou des décès des femmes pendant et après l’accouchement et des enfants de moins d’un an.  Une telle situation est la suite logique de certaines pratiques préjudiciables à la santé de la femme. Celles-ci sont, entre autres, les grossesses non désirées, précoces, rapprochées, tardives ; les avortements spontanés et provoqués ; la recherche tardive de soins obstétricaux et néonataux adéquats.

Cependant, une telle situation est la preuve de l’existence de besoins importants non couverts en matière d’offre de services de planification familiale. Ces besoins sont estimés de l’ordre de 26% en dépit de l’existence de la loi 02-044 relative à la santé de la reproduction promulguée le 24 juin 2002 qui met en avant les droits des couples et des individus en matière de santé de la reproduction.

Cette 13ème édition est organisée par le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, soutenue par les ministères de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ;  de l’Education nationale ; de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord ; de la Population et l’Aménagement du territoire ; de l’Emploi et la Formation professionnelle ; de la Jeunesse et la Construction citoyenne ; de l’Administration territoriale et des partenaires techniques et financiers (Usaid, l’Oms et l’Unfpa)

Diakalia M Dembélé

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