La 13e édition de la Campagne nationale de planification familiale s’ouvre ce jeudi sur tout le territoire national. L’information a été donnée, ce mercredi matin, par les responsables de la question. Au cours d’une conférence de presse au ministère de la Santé.
La cérémonie officielle de lancement de la campagne aura lieu au Palais de la culture de Bamako. Elle sera présidée par la Première dame du Mali, Keita Aminata Maïga. Le thème cette année: «une jeunesse responsable et engagée en faveur de la planification familiale, un moyen pour atteindre le dividende démographique». Qu’est-ce que la planification familiale (Pf)? Quelle méthode adoptée? Quel avantage pour quel éventuel inconvénient? Des réponses seront portées à ces questions au cours de la campagne.
Répondant aux questions des journalistes, la conférencière Dr Boré Saran Diakité affirme que plusieurs facteurs expliquent le faible taux – moins de 10% – de la planification familiale au Mali. Les gens doivent comprendre que la planification familiale n’appartient pas à la seule femme. C’est une affaire de couple. Qui décide quand avoir l’enfant. Il y a les rumeurs, déplore-t-elle, certains pensent que l’objet de la Pf est de réduire les naissances. «C’est faux! L’objet de la Pf est simplement d’espacer les naissances», indique l’experte en santé de la reproduction.
Au dire de l’Assistante médicale Keita Oumou Keita, les effets secondaires évoqués par certains ne peuvent être la cause de l’abandon de la Planification familiale. Car, soutient-elle, même avec les méthodes traditionnelles de planification des contre-indications étaient observées. Les femmes qui pratiquaient «le tafo», dit-elle, étaient interdites de s’asseoir à côté d’un homme autre que le leur. Avec, les méthodes modernes, explique Mme Keita, l’injectable empêche certaines femmes d’avoir des règles, tout comme l’allaitement. «C’est selon l’organisme des personnes», précise-t-elle.
Mamadou TOGOLA / maliweb.net
