Dans le cadre des activités de la 19ème édition de la Campagne nationale de la Planification familiale, le Réseau des femmes universitaires enseignantes du Mali en partenariat avec le Projet SWEED, a organisé le mercredi 10 mai 2023 à l’Institut national de formation des travailleurs sociaux, une conférence- débat portant sur ‘Planification familiale : Carde juridique. La cérémonie était présidée par le Dr Silimana Fanta Coulibaly représentante de l’Office National de la Santé de la Reproduction (ONASR).
Le Réseau des femmes universitaires enseignantes veut jouer sa partition dans la promotion des droits et santé sexuels et reproductifs. C’est ainsi que le réseau a initié dans le cadre de la 19ème édition de la campagne nationale de la planification familiale, une conférence débat sur le thème : La planification familiale au Mali : Cadre juridique. Selon la présidente du Réseau des femmes universitaires enseignantes, Anna Traoré, le choix du thème tout comme celui du cadre, n’est pas fortuit. A l’en croire, cela permet d’informer le public sur l’existant juridique en la matière mais surtout échanger avec une frange importante de la jeunesse estudiantine de notre pays pour en faire des relais et des jeunes responsables et engagés en faveur de la planification familiale (PF). Une initiative fortement saluée par la représentante de l’ONASR, le Dr Silimana Fanta Coulibaly. Elle s’est saisie de l’occasion pour rappeler les avantages de la PF, les enjeux de la campagne en cours. Expliquant que la PF consiste à espacer les naissances pour une meilleure santé de la mère et de l’enfant, qu’elle aide certains couples infertiles à retrouver leur fertilité. La P F est aux dires du Dr Silimana, la stratégie la plus efficace et la moins chère pour lutter contre la mortalité maternelle (réduit à elle seule 30% des décès maternels). S’agissant du thème, elle dira : « il s’agit d’un thème qui touche le cœur de la PF car la conciliation de la pratique et du droit, est ce qu’il y a lieu de faire pour une réussite des politiques et actions engagées ». Et d’ajouter que le Mali est doté d’une législation à la matière (la loi 02 -044) , que sa pratique est largement réalisée au niveau des structures de santé même si des efforts considérables restent à faire. En effet, depuis 2002, le Mali dispose d’une loi sur la santé sexuelle de la reproduction qui garantit le droit à tous les couples et aux individus de disposer d’informations et de services de qualité. Et pour certaines parties prenantes à la DSSR, cette loi est peu connue et parfois incomprise des populations, comme souligné par Koké Coulibaly, président de la Plateforme juridique du Projet SWEED, magistrat de son état. Pour M. Coulibaly, il est nécessaire de plus informer les populations sur la PF et la loi SR afin de lever les réticences liées à certaines pesanteurs socio-culturelles ou incompréhension et amalgame avec la religion.
Khadydiatou SANOGO /maliweb.net