Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné a procédé le lundi 5 mai à N’Gomi en Commune II du district de Bamako, au lancement de la campagne nationale de la planification familiale.
Cette campagne, 10ème édition, vise 9 000 nouvelles adhésions principalement dans le milieu jeune. Durant un mois, plusieurs activités sont prévues par les organisateurs notamment la Direction nationale de la santé et ses partenaires pour augmenter le taux de la planification familiale dans notre pays.
Dans son discours de lancement, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné a déclaré que dans notre pays, chaque année, 2376 femmes meurent des complications de grossesse et d’accouchement, soit un décès toutes les 3 heures. Selon le ministre Ousmane Koné, la campagne 2014, qui s’étendra sur une durée de 4 semaines est l’occasion d’orienter notre pays vers l’atteinte des buts du Plan d’action nationale de la planification familiale à savoir : 9000 nouvelles consultations, d’ici à son échéance de 2018.
En prélude à cet évènement, la division santé de la reproduction de la direction nationale de la santé en charge de la planification familiale a organisé un point de presse, le samedi 3 mai 2014, dans les locaux de la direction nationale de la santé. Co-animé par Dr. Kéita Oumou Kéita et ses collègues de la division santé reproduction, Dr. Sidibé Aminata Oumar Touré et Dr. Saran Boré, il s’agissait pour les responsables de la PF de faire l’état des lieux et de dévoiler les nouvelles stratégies pour atteindre au moins 9 000 nouvelles consultations. Les conférencières ont fait savoir que l’accent a été mis cette année sur la jeunesse, car, expliquent-elles, la jeunesse est l’avenir du pays. Elles ont par ailleurs estimé que les politiques adoptées pour la planification familiale dans le monde sont nombreuses. «Mais, c’est l’espacement des naissances qui a été privilégié par notre pays dans le but de sauvegarder la santé de l’enfant et de la mère», ont-elles déclaré.
À en croire les conférencières, cette campagne, qui a commencé le lundi dernier, se poursuivra jusqu’en début juin et vise à sensibiliser et à informer les jeunes sur toutes les dimensions de la planification familiale. Ce mois sera également mis à profit pour rendre disponibles les services de la PF ; organiser des plaidoyers pour aider les jeunes dans le cadre de la planification, ont-elles souligné. Avant d’ajouter que les activités ainsi organisées seront capitalisées et consignées dans un document pour servir la politique de la planification familiale dans notre pays.
Selon les conférencières, la campagne mobilisera en plus du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, les départements de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et le département de la Jeunesse. Et pour atteindre l’objectif fixé, les responsables de la PF envisagent de mettre en place des équipes mobiles tout au long de cette campagne qui se rendront dans les différents lieux en vue de sensibiliser et d’informer les populations notamment les jeunes sur l’importance de la PF. En tout cas, aux dires des conférencières, «la planification familiale n’est pas l’affaire des femmes seulement, elle est l’affaire de tous».
Cité parmi les pays pionniers de la planification familiale, le Mali a fortement chuté ces dernières années. C’est pourquoi, les responsables de la division santé reproduction espèrent réduire avec cette campagne le retard accusé par notre pays.
Fombus
