Plaidoyer en faveur du Genre pour lutter contre le VIH – SIDA : Les questions de vulnérabilité au VIH et de genre au cœur d’un atelier

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Une journée de plaidoyer initiée par ARCAD SIDA, en partenariat avec le PNUD, s’est tenue ce 20 Août 2015 au siège de l’ONG, sous la forme d’un atelier.

Elle a enregistré la participation de Yaya Sylla, représentant la Directrice d’ARCAD-SIDA, de Mme Sacko Fatoumata Keita, Point focal VIH-SIDA du PNUD, de Mme Néné Diallo, Coordinatrice du Centre Donya et conférencière du jour et de journalistes.

Apres les mots de bienvenue de Mme Sacko Fatoumata Keita, Yaya Sylla plantera le décor de la formation avant d’ouvrir les travaux. La conférencière a largement traité les thématiques du plaidoyer, surtout les facteurs qui font de la femme la première victime du VIH-SIDA, les réalités épidémiologiques de l’infection à VIH, les principaux facteurs de vulnérabilité liés au genre, les conséquences de la vulnérabilité sur l’accès aux soins et les rôles et responsabilités des acteurs dans la prise en compte de la problématique Genre et VIH.

Mme Néné Diallo a commencé par définir les concepts comme les modes de transmission du VIH-SIDA, la séropositivité, la maladie du Sida, le Genre, la violence basé sur le genre, le lien entre le Genre et le VIH. Selon la conférencière, le premier facteur d’exposition de la gent féminine au VIH vient des rapports sociaux qui mettent l’homme au dessus de la femme, que ce soit sur le plan du pouvoir économique ou même sur la décision de port ou non du préservatif.

En plus de cela, d’autres facteurs entrent en jeu. Il s’agit entre autres du faible accès et utilisation des services de prévention et de prise en charge, du frein au partage des résultats de tests, par crainte de représailles, de la faible capacité à négocier des comportements de réduction des risques et du faible accès à un soutien et à des soins après les tests de dépistage.

Quant à la situation épidémiologique, elle présente un tableau très alarmant. Au plan mondial, les personnes vivant avec le VIH se chiffre à 35 millions, et les femmes représentent plus de 16 millions de ce chiffre. L’Afrique subsaharienne compte plus de 24,7 millions de PVVIH (personnes vivant avec le VIH), dont 55% de femmes. Ce qui entraîne une incidence de 600 000 nouvelles infections chez les enfants chaque année, dont 90% par transmission mère – enfant.

Au Mali, l’enquête EDSM révèle que les femmes sont plus touchées par le VIH que les hommes, avec 1,3% contre 0,8%. Sur une estimation de 96 000 personnes, la séroprévalence s’élève à 1,1%. Selon l’enquête ISBS, le taux de prévalence pour les Professionnelles du Sexe est de 24,3%, contre 3,6% chez les vendeuses ambulantes.

Quant au plan de la vulnérabilité de la femme, il se présente sous plusieurs formes. Tantôt il est socioculturel et tantôt économique. S’y ajoutent les violences sexuelles et conjugales, qui sont également des facteurs favorisant l’augmentation du taux de prévalence du VIH. Ces fléaux ont diverses conséquences socioculturelles et économiques.

Le plus grave est la perturbation de la fonction de procréation, avec la transmission verticale du Sida de la mère à l’enfant, qui met en jeu la survie même de l’espèce humaine. Aux termes des travaux, des pistes de solutions ont été proposées. Il s’agit d’initier et soutenir le dialogue communautaire autour de cette question, avec l’ensemble des acteurs concernés, d’analyser, de comprendre et de documenter les violences basées sur le genre.

Il s’agira aussi d’améliorer la disponibilité des services, le niveau de connaissance sur les lois et politiques de protection des personnes adolescentes et des femmes et, enfin, faire participer les personnes vitimes aux activités de planification, de mise en œuvre et d’évaluation des programmes.

Il est à rappeler que le Sida chez la femme compromet tous les acquis dans le domaine de la Santé de la Reproduction et contribue à fragiliser l’équilibre de nos foyers. C’est pourquoi une association des efforts est plus qu’urgente pour l’obtention de résultats durables dans la lutte contre les violences basées sur le genre et le VIH.

Mohamed Naman Keita   

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