Permettre aux participants de comprendre que les réformes de l’UEMOA couvrent tous les domaines de l’activité économique des Etats, qu’une législation harmonisée dans un espace communautaire est le socle de la résilience de cet espace aux chocs divers et leur permettre de comprendre qu’appartenir à un ensemble comme l’UEMOA présente beaucoup d’avantages dont le principe de la subsidiarité. Tels étaient les résultats attendus d’une journée d’information et de sensibilisation sur les législations du Mali et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) en matière de pharmacie et d’Ordres professionnels vétérinaires, tenue la semaine dernière au Centre international de conférence de Bamako, en présence de Hyacinthe François Akoko, Représentant résident de l’UEMOA au Mali.
Présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Elevage et de la Pêche, l’organisation de cette journée répond au souci de ce département de communiquer sur un domaine particulièrement important, à savoir le volet «législation» du développement de l’élevage et des ressources animales. Un domaine qui intéresse notre pays dont les effectifs du cheptel le placent au premier rang de l’espace UEMOA et au second rang de celui de la CEDEAO. Bref, une journée se voulait aussi un cadre de capitalisation des efforts non ménagés jusqu’ici par les différents acteurs pour rendre lisible, audible et transmissible la portée des réformes de l’UEMOA dans le domaine vétérinaire. Elle a essentiellement porté sur deux directives de l’UEMOA dans la transposition desquelles le Mali a pris du retard. Il s’agit de la directive n°07/2006/CM/UEMOA du 23 mars 2006 relative à la pharmacie vétérinaire et la directive 01/2012/CM/UEMOA du 10 mai 2012 relative à la libre circulation et à l’établissement des docteurs vétérinaires ressortissants des Etats membres au sein de l’Union.
Pour le Secrétaire général du ministère de l’Elevage et de la Pêche, Pr Youssouf Sanogo, à l’ origine de ce retard, on peut citer les divergences de vue sur les textes de l’UEMOA au sein de la profession vétérinaire. Divergences qui, du reste, sont liées à un déficit de communication que le département compte combler par une série de rencontres entamées déjà depuis un mois à Kayes à travers un séminaire de sensibilisation sur la règlementation pharmaceutique vétérinaire, la sécurité sanitaire et la biosécurité au sein de l’espace. A l’issue des travaux de cette journée, des rencontres de dissémination seront organisées afin de porter l’information à un plus grand nombre de personnes.
Yaya Samaké