Parmi les méthodes contraceptives utilisées, beaucoup de femmes préfèrent les injectables ou la Jadèle. Cependant, le taux de fréquentation des couples demeure faible et évolue en dents-de-scie.
La planification familiale ou le planning familial est l’ensemble des moyens qui concourent au contrôle des naissances. Elle permet aux couples d’espacer les naissances et de s’épanouir. Au Mali, c’est une campagne intense qui est menée pour sensibiliser les couples à pratiquer le planning familial.
Si certains couples intellectuels s’y intéressent d’autres par contre se réservent pour des confessions religieuses ou culturelles. La Journée internationale de la planification familiale, célébrée le 26 septembre, a permis certains spécialistes d’affirmer à travers une étude récente de la santé que le taux de fréquentation des couples est de l’ordre de 10 %.
Dans les centres de santé communautaire sillonnés au lendemain de la Journée internationale de la planification en Commune VI, on a constaté petit à petit l’adhésion de nombreuses femmes dont la majorité utilise les injectables ou la Jadèle. C’est le cas à Yirimadio ou nous avons été surpris d’un taux de fréquentation élevé de 80 à 85 %, selon sage-femme Sokona Diallo, spécialiste des questions de planning à l’Association santé communautaire de Yirimadio (Asacoyir).
Pour elle la méthode la plus utilisée par les femmes est le Jadèle, les injections et le DIU (dispositif intrant utérin). “On n’impose rien aux couples, on les laisse faire leur choix”, explique Mme Diallo.
Dr. Oumar Mariko, médecin à Asacocy de 1008-Logements, estime que le planning a un impact positif pour les couples. Pour lui, l’espacement des naissances à au moins deux ans d’intervalle est l’une des stratégies la plus importante et la plus efficace pour réduire le nombre d’accouchements à problèmes mais aussi assurer la survie des enfants.
Il conseille l’utilisation de la planification familiale pour protéger la santé des femmes et des enfants tout en évitant les grossesses précoces, non désirées ou trop rapprochées.
Mme Kéita Maïmouna Kaba, sage-femme du même centre, ajoute que la planification familiale aide les gouvernements à améliorer la santé de toute la société. A l’en croire les méthodes les plus utilisées par les femmes de son centre demeurent, entre autres, les injectables, les intrants (Implano et Jadèle).
Si le taux de fréquentation était bat à l’époque, elle avoue qu’avec les campagnes de sensibilisation les femmes commencent à comprendre l’avantage et y adhèrent.
Zoumana Coulibaly