Arcad-Sida lance un cri d’alarme pour un changement de comportement pour l’atteinte de l’objectif zéro cas d’infection d’ici 2030.
Première structure de prise en charge du VIH/Sida au Mali, Arcad-Sida a organisé vendredi à l’hôtel Colombus une conférence débats sur la problématique de la prise en charge des enfants infectés au Mali. Le panel de discussion était composé de la Cellule sectorielle de lutte contre le Sida, le service pédiatrique Gabriel Touré, le Haut conseil de lutte contre le Sida (HCNLS), Arcad Sida et l’Onusida.
Il est ressorti des discussions qu’au Mali sur 15 543 enfants infectés, seuls 2359 sont sous traitement, les 13 184 autres manquant de prise en charge. Pourtant des efforts sont faits pour la maîtrise et la prise en charge pédiatrique de cette maladie avec un engagement personnel de la première Dame. Ce qui fera dire Dr Diallo Anta Koïta qu’il y a eu des avancées en matière de prise en charge avec la création de plus de 73 sites pour le traitement anti-retro viral (ARV) avec des molécules à dose fixes. Malgré tout, on note une faible couverture en ARV et en accompagnement thérapeutique psychosociale, faible dépistage pédiatrique du VIH…
Pour atteindre l’objectif 2030 zéro cas il va falloir renforcer les acquis sur toute la chaîne de traitement. C’est pourquoi la directrice d’Arcad-Sida Mme Dembélé Bintou Kéita a exhorté la communauté à un changement de comportement. Selon elle, toutes les femmes enceintes doivent se faire dépister pour une prise en charge des enfants infectés.
Et de demander l’abandon de la discrimination et de la stigmatisation envers les séropositifs, une situation qui ne favorise guère la prise en charge des patients vivants avec le Sida.
Pour Dr. Fanta Siby, coordonnatrice de la Cellule sectorielle de lutte contre le Sida, tous les hommes doivent instruire à leurs femmes le dépistage lors des consultations prénatales pour anticiper la prise en charge du bébé.
Zou