Paludisme saisonnier : Top départ de la campagne de chimio-prévention

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Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Pr. Samba Sow, a lancé ce vendredi, à Ségou, la campagne nationale de chimio-prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 à 59 mois. La campagne, qui se déroulera jusqu’au mois de novembre, permettra de protéger 3 317 650 enfants de 3 à 59 mois et 98 557 enfants de 5 à 10 ans contre le palu.

Accompagné d’une forte délégation composée de membres de son cabinet, des services rattachés à son département et de partenaires techniques et financiers, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Pr. Samba Sow, a procédé au lancement officiel de la 2e édition de la campagne nationale de chimio-prévention du paludisme chez les enfant les enfants de 3 à 59 mois vendredi à Ségou.

Cette campagne vise les enfants de 3 à 59 mois sur toute l’étendue du territoire national pendant quatre mois (d’août à novembre). Pour atteindre cet objectif, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et ses partenaires ont retenu la stratégie porte-porte. A Ségou, les familles Doumbia et Traoré en face du terrain du quartier Médine ont été choisies pour donner le top départ de cette campagne nationale. Le Pr. Samba Sow a administré  la première dose.

“Cette nouvelle stratégie de lutte contre le paludisme a été recommandé par l’Organisation mondiale de la santé en mars 2012 pour les pays du Sahel. Elle consiste à donner une combinaison de SP+AQ à dose thérapeutique pour une prévention pendant la période de haute transmission du paludisme. Les médicaments sont donnés une fois par mois pendant quatre mois. Après chaque administration, l’enfant est protégé pendant quatre semaines”, a affirmé le Pr. Sow. Il a indiqué qu’au Mali, le plus grand nombre des cas de paludisme est enregistré en général entre août et novembre, coïncidant avec la période des pluies.

Pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le coût de cette campagne s’élève à 6 149 172 600 F CFA pour l’Etat et ses partenaires. “L’activité permettra de protéger pendant quatre passages 3 317 650 enfants de 3 à 59 et 98 557 enfants de 5 à 10 ans”, a-t-il précisé.

Le chef du département de la Santé a rappelé que le paludisme constitue aujourd’hui un réel problème de santé publique avec 42 % des motifs de consultation. Sur le plan, économique, dira-t-il, il affecte la croissance économique de notre pays avec 1,3 % du fait de l’absentéisme au travail ou à l’école.

Pour mettre un terme à la transmission du parasite surtout chez les plus vulnérable qui sont les enfants, il a invité les agents de la santé, les chefs de ménages, les autorités coutumières, les leaders religieux, les associations féminines, les autorités politiques et administratives à s’investir pour le succès de cette campagne “dont l’enjeu est considérable”.

Les autorités politiques, administratives et coutumières de Ségou ont salué le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique pour le choix porté sur leur ville pour le lancement de cette campagne nationale. Ils lui ont promis de ne ménager aucun effort pour sa réussite dans la région de Ségou et ailleurs.

 

D’une pierre deux coups

Première sortie à l’intérieur du pays depuis sa nomination, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique en a profité et de façon imprévue pour visiter les services rattachés à son département à Ségou. Il s’est d’abord rendu aux nouveaux locaux de la direction régionale de la santé.  En chantier depuis 2014, les travaux du bâtiment ne sont pas totalement finis.

La nouvelle direction régionale de la santé n’a toujours pas d’électricité et les eaux de pluie s’infiltrent dans beaucoup de bureaux par le toit. D’où l’indignation du ministre. Il a donné des instructions fermes à l’entreprise en charge du chantier et à la DRS à réparer les imperfections enregistrées.

“Je veux voir le bâtiment prêt pour accueillir ses occupants dans deux semaines. Pas plus”, a-t-il insisté. Il a téléphoné son collègue de l’Energie et de l’Eau pour régler le problème de branchement sur réseau EDM. Au téléphone, Malick Alhousseini a promis au ministre de la Santé de donner des instructions à la direction régionale de l’EDM pour diligenter le travail.

 

L’étape de l’hôpital régional

Contrairement à la direction régionale de la santé, le ministre a été surpris agréablement par l’hygiène de l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou et surtout le dévouement du personnel.

“J’ai été frappé par la propreté du service d’urgence et du laboratoire. Ils n’ont rien d’extraordinaire, mais c’est propre. Cet établissement fait partie des hôpitaux les plus propres du pays”, a reconnu le ministre. Il a félicité le personnel pour son dévouement et l’a informé de la réforme du secteur de la santé qui concernera leur structure. Elle deviendra un hôpital de 3e référence conformément à la Déclaration de politique générale du Premier ministre.      

Après Ségou, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, de retour à Bamako a visité le Centre de santé de référence de Fana (région de Koulikoro). Le Pr. Samba Sow a constaté avec regret l’impact de l’incendie survenu le 9 avril dans le laboratoire du CS-Réf. Il a demandé au médecin chef de faire rapidement un rapport en vue de renforcer le labo.

Maliki Diallo

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