L’atelier régional de définition des priorités et besoins de recherche dans le cadre du projet Paludisme et maladies Tropicales Négligées au Sahel, a débuté le lundi 10 octobre 2016, à l’hôtel El Farouk de Bamako. Il était présidé par Salif Samaké, conseiller technique, représentant le ministre de la santé et de l’hygiène publique, en présence du docteur Laurent A. Assogba, directeur général adjoint l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS).
Dans son allocution de bienvenue, le docteur Laurent dira que l’objectif de l’atelier est d’une importance capitale pour le contrôle et l’élimination de ces maladies en particulier et pour le renforcement des systèmes de santé des Etats membres de la CEDEAO en général. Il ajoutera que plusieurs études soulignent l’importance de la recherche locale et mondiale pour améliorer la santé ; qu’il s’agisse de lutter contre les maladies ou de rendre les systèmes de santé plus performants.
Pour faire face à ces maladies, il a indiqué que les pays membres se sont engagés dans la mise en place d’une couverture universelle en matière de santé pour rendre accessibles les services de santé à tous les individus.
Il a indiqué que l’OOAS s’est résolu à mobiliser plus de ressources pour soutenir les efforts des Etats membres en faisant de la recherche pour la santé un des programmes prioritaires de son Plan Stratégique 2016-2020. Il dira enfin que l’OOAS, accordera une attention particulière aux recommandations et conclusions de cette rencontre de deux jours.
Le représentant du ministre de la santé, a rappelé que le projet de lutte contre le paludisme saisonnier et les maladies tropicales négligées envisage le contrôle et l’éradication du paludisme et les maladies tropicales négligées au sahel. Il est l’une des nouvelles initiatives d’intégration régionale de la Banque Mondiale pour lutter contre l’extrême pauvreté et promouvoir la prospérité.
Parlant du Mali, il annonce que dans notre pays le paludisme est un problème de santé publique. Il est responsable de 40% des motifs de consultations dans les services de santé. Il constitue également un des interventions à haut impact pour la réduction de la mortalité maternelle, infantile et néo natale au Mali. Il a estimé que les maladies négligées sont un groupe d’infections tropicales particulièrement endémiques parmi les populations à faible revenu dans les pays en développement des régions d’Afrique, d’Asie et des Amériques.
Pour lutter contre ces maladies, la banque mondiale a accordé un prêt de 121 millions de dollars remboursables sur une période de 38 ans y compris un période de grâce de 6 ans.
Pour le conseiller technique Salif Samaké, ces maladies touchent les régions rurales reculées, les bidonvilles ou les zones de conflit. Comme exemple de maladie, il a cité : le trachome, la filariose Lymphatique, l’onchocercose, les schistosomiases, la lèpre, le ver de Guinée et la Trypanosomiase. Pour lui, malgré les résultats obtenus, le trachome, la filariose lymphatique, l’onchocercose, les schistosomiases et les géo helminthiases ne sont pas encore éliminées au Mali. Il dira enfin que son département attend avec intérêt les recommandations des deux jours d’échanges.
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