Paludisme : Le bourreau rode toujours

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Au Mali, le paludisme constitue la première cause de morbidité et de mortalité chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, et représente 42% du total des motifs de consultations.

Cette dure réalité a été rappelée mercredi dernier par Ibrahim Socé Fall, Représentant de l’Oms au Mali lors de la conférence de presse organisée par le Programme national de la lutte contre le paludisme (Pnlp) en prélude à la journée mondiale de lutte contre le paludisme célébrée vendredi sous « Investir dans l’avenir-Vaincre le paludisme ».

Maladie parasitaire mortelle transmise par les moustiques, le paludisme rode autour de nous et fait des ravages ahurissants. Les chiffres parlent. En effet, cette constitue  un véritable problème de santé publique dans plus  de 90 pays représentant au total plus de 2,4 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale. L’Afrique est durement frappée. Sur les 3,3 millions de décès évités entre 2001 et 2012 dans le monde, 3 millions (90%) concernaient les enfants de moins de cinq ans en Afrique subsaharienne. En 2012, il a été estimé que 627 000 décès étaient imputables au paludisme. Cependant, on constate une diminution des taux de mortalité de 45% dans le monde et 49% dans la région Afrique entre 2000 et 2012. Chez les enfants de moins de cinq ans, les décès ont diminué de 51% dans le monde et de 54% dans la région Afrique.

Selon les prévisions, le taux de mortalité imputable au paludisme diminuera de 56% dans le monde d’ici à 2015 et de 62% dans la région Afrique.

Pour le cas particulier du Mali, le paludisme constitue la première cause de morbidité et de mortalité chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans et représente 42% du total des motifs de consultations.

En 2012 ; 2 171 739 cas cliniques ont été enregistrés dans les formations sanitaires publiques. Le Représentant de l’Oms au Mali a révélé dans son intervention que le plan d’investissement en matière de lutte contre le paludisme pour la période 2013-2016 au Mali était estimé à 252 048 426 dollars américains sur les lesquels 79 568 019 dollars avaient été financés. Le gap financier se chiffrait à 173 012 090 dollars. Information capitale : le Mali perd environ 72 milliards de FCFA par an du fait du Mali.

La conférence était animée par le directeur du Pnlp, Diakalia Koné et présidée par notre confrère Markatié Daou, chargé de mission au ministère de la santé et de l’hygiène publique.

 

 

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