Organisation Ouest Africaine de La Santé (OOAS) : La journée commémorative de sa création célébrée au Mali

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Les locaux de l’Institut National de Recherche en Santé Publique (Inrsp) ont servi de cadre à la célébration de la journée commémorative de la création de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (Ooas). La cérémonie d’ouverture des activités de cette journée s’est deroulée, hier jeudi 14 août, sous a présidence du Dr Moussa Diarra, Conseiller technique au Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique.

Créée en 1987 par les Chefs d’État et de gouvernements de la Cedeao, l’Ooas, par la ratification du protocole de sa création par chaque pays membre de l’organisation sous-régionale, a fini par avoir le statut d’institution spécialisée de la commission de la Cedeao pour les questions de santé. Elle a pour objectif d’offrir le niveau le plus élevé en matière d’offre de services africaine.

 

Les modalités pratiques de cet objectif consistent en l’harmonisation des politiques des États membres, en la mise en commun des ressources et la coopération entre les Etats membres et les pays-tiers en vue de trouver des solutions aux problèmes de santé dans la sous-région. C’est seulement en 2008 que l’Ooas a inscrit dans ses activités au niveau de chaque pays membre la célébration d’une journée commémorative de sa création, le 09 juillet de chaque année.

 

Puisque mieux vaut tard que jamais, un problème de calendrier justifierait la célébration de cette journée dans notre pays, hier jeudi 14 aout 2014. Pour le Conseiller technique Moussa Diarra, représentant le Ministre de la Santé, l’initiative de la célébration de cette journée répond à un souci de reconnaissance à la communauté des gouvernements de la Cedeao, et constitue en même temps une occasion de mieux faire connaître l’institution par les populations. Il s’agit aussi, a dit Moussa Diarra, de saisir l’opportunité pour faire la promotion des thèmes d’actualité dans le domaine de la santé.

“Sur un plan conceptuel, la Couverture Sanitaire Universelle (Csu) en santé signifie la reconnaissance à tous du doit d’accès à un paquet de soins et services essentiels. Assurer cet accès universel implique la prise en compte des dimensions : la population à couvrir, en particulier celle vulnérable, et exposée au risque financier; l’accès à l’offre des soins et services de santé (public et privé), y compris leur extension tant que sur le plan géographique que sur le plan quantité et qualité des soins ; la suppression des barrières financières à l’accès aux soins et services de santé disponibles,” fera savoir Moussa Diarra.

 

Le Mali n’est pas en reste en matière de l’accès aux soins et services de santé, et cela depuis le premier Prodess. Aujourd’hui, notre pays dispose de 1.170 Cscom fonctionnels et 62 districts sanitaires. Toujours dans le souci de démocratiser la santé, il a été développé, depuis 2010, la stratégie des soins essentiels dans la communauté à travers les Agents de Santé Communautaire (Acs) qui sont au nombre de 2.268 agents à travers le pays et évoluant au niveau village. L’État malien a impulsé une politique volontariste de développement de l’assurance maladie volontaire, en faisant la promotion des mutuelles de santé et en leur donnant un cadre légal dès 1996.

 

Gratuité de la césarienne, des médicaments de lutte contre le paludisme chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, l’Assurance Maladie Obligatoire (Amo) et le Régime d’Assistance Médicale (Ramed), sont entre autres mesures fortes envisagées en complément des efforts jusqu’ici déployés.

 

Le Dr. Moussa Diarra précise que “l’élaboration d’un document de politique nationale de financement de la santé pour la couverure maladie universelle a été réalisée en 2013 sous l’égide du département de la santé, du développement social et celui de la femme, de l’enfant et de la famille. La vision de la politique nationale de financement de la santé pour la couverture maladie universelle intègre les recommandations de l’étude sur la faisabilité de l’établissement de passerelles entre les différents dispositifs. Il s’agira d’améliorer le niveau du financement public, de garantir une meilleure allocation des ressources, de mettre en place l’assurance maladie universelle au moyen d’un dispositif adapté, cohérent, complet et d’améliorer la gouvernance financière”.

 

Toutes les structures et tous les partenaires du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique ont pris part à la célébration de cette 27ème journée de la création de l’Ooas.

Adama S. DIALLO

 

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