Ordre des pharmaciens du Mali : Face aux défis de la régulation de la mise sur le marché des médicaments

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Les pharmaciens maliens étaient en conclave, le samedi 15 octobre 2016 à l’hôtel Salam, dans le cadre de la 16ème édition de la journée de l’ordre des pharmaciens du Mali. Le thème retenu pour cette édition portait sur l’autorisation de mise sur le marché des médicaments.

Dans son mot de bienvenue, le Président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP), Dr Abdou Doumbia, a vivement rappelé que l’organisation est résolument inscrite dans une dynamique d’innovation et de progrès en faveur des patients et pour servir l’intérêt général. «Vous pouvez également vous appuyer sur le potentiel scientifique et humain du corps pharmaceutique, sur ses idées et sur son talent. La solidarité, donc la promotion de l’égalité d’accès à des soins de qualité pour tous et par tous est l’essence même de notre vocation», a-t-il témoigné. Et de signaler que cette activité est l’une des dernières activités du mandat en cours avant le renouvellement du bureau lors d’une assemblée générale prévue courant novembre.

Le Président de l’Inter-Ordre de la Santé du Mali, Dr Lassana Fofana, a indiqué que le thème de la journée participe à la volonté du CNOP de rendre les soins de santé et les médicaments davantage accessibles et sans préjudices vers les populations. «Soyez rassurés de notre accompagnement sans faille dans l’accomplissement de la mission de représentation, d’organisation et de modernisation de votre secteur», a-t-il rassuré. Avant d’estimer que l’appui du département de la santé et des partenaires de la santé est nécessaire au succès de cette œuvre d’intérêt public.

La Présidente de l’Intersyndicale des Pharmaciens d’Afrique (ISPHARMA), Dr Kadi Cissé, a rappelé que tout médicament avant d’être mis à disposition des populations doit répondre à une exigence : l’obtention d’une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché). À ses dires, c’est l’AMM qui garantit la qualité, la sécurité et l’efficacité d’un médicament dans des conditions d’utilisations précises. Selon elle, les données scientifiques issues des phases de recherche et développement sont compilées par le laboratoire pharmaceutique fabricant, dans un dossier déposé auprès des autorités de réglementation compétentes. Et de préciser que le dossier comporte plusieurs parties harmonisées au niveau international pour faciliter leur évaluation par les autorités de réglementation.

Elle soulignera que dans le souci de mieux appréhender la production et l’utilisation rationnelle des médicaments, les états membres de l’UEMOA ont adopté le règlement n°02/2005/CM/UEMOA relatif à l’harmonisation de la réglementation pharmaceutique en terme d’enregistrement, de renouvellement et de variation. Pour elle, l’obtention d’une AMM n’est pas la seule étape importante pour un produit pharmaceutique à usage humain. Il faudrait aussi, à l’en croire, que les États renforcent les commissions de pharmacovigilance pour le suivi de la phase POST-APOST-AMM, phase importante quand on se rappelle le scandale de la thalidomide et plus récemment des accidents liés à l’utilisation du Viox et de la Depakine chez les femmes enceintes.

Seydou Karamoko KONE

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