Ordre des médecins du Mali : Plus qu’un sacerdoce, une mission sacrée

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Le bureau national de l’ordre des médecins du Mali vient d’être reconduit pour un nouveau bail de 3 ans après qu’il ait œuvré inlassablement au rehaussement de l’éthique et de la déontologie au sein de la profession à tous les niveaux des institutions sanitaires publiques comme privées. La bonne nouvelle vient d’être rapportée récemment par le président de l’institution le Dr Lassana Fofana. Il promet de tenir la barre avec le dynamisme dont il est coutumier, avec à ses côtés le  Dr Diakité Djedy Kaba, son vice- président et son secrétaire général, le Dr Djibril Coulibaly.           

                                                              

Lors de notre rencontre à leur siège, au sein du service d’Hygiène, quartier du Fleuve, il a ainsi révélé les actions entreprises dans un bilan fort élogieux du premier mandat. L’ordre des médecins dans ses missions et objectifs ne peut se complaire dans la confidentialité. Son président, le Dr Fofana, explique qu’il a été créé selon la loi et existe depuis 28 ans, avec pour mission de promouvoir l’étique et la déontologie dans la pratique quotidienne de l’ensemble des praticiens de la chaîne sanitaire, hôpitaux et autres structures sanitaires principales ou secondaires publiques et privées.

 

Malgré la crise du Nord consécutive à l’invasion jihadiste des trois quarts du territoire pendant leur premier mandat, l’aide et la présence des médecins de l’ordre des médecins ont été agissantes et hautement appréciées car leurs actions ont permis de secourir des malades, des blessés , des indigents et de sauver des vies humaines, alors qu’il n’y avait plus pratiquement aucune structure sanitaire efficiente dans les zones occupées des trois régions. Ainsi, avec l’aide du Haut Conseil Islamique et la Croix Rouge  des consultations gratuites, des dons de médicaments ont été organisé. Ensuite de nombreuses formations pour le renforcement des capacités des médecins et du personnel médical ont été organisées en séminaires et ateliers. Cela  a été possible à cause de l’abnégation et du dévouement de ces praticiens qui se sont investis sans compter pour la cause. Ils auraient pu faire plus, mais malheureusement sur les 4600 médecins que compte le Mali, seulement 20% sont à jour de leurs cotisations au bénéfice du Conseil de l’ordre. Ce que déplore le président Lassana Fofana qui s’écrit : «Notre mission est d’envergure, pour la mener à bien nous avons besoin de l’apport de tous » !

 

Pour assainir le milieu ce n’est pas demain la veille, car il ya une prolifération de structures sanitaires clandestines, à Bamako principalement. Celles-ci exercent en toute illégalité et le plus souvent en toute impunité, malgré les efforts du conseil de l’ordre dont l’autorité peine à s’exercer à cause de la réouverture de certaines structures sanitaires hors normes sanctionnées.

Le serment d’Hippocrate oblige les médecins à respecter et à  sacraliser la vie humaine. Leurs interventions visent à protéger la vie et la santé de chaque citoyen. Dans cette mission sacrée de dispensation de soins de qualité et de proximité, l’Etat malien doit aider et assister à travers le Conseil de l’ordre, les médecins et le personnel sanitaire dans son ensemble qui, chaque jour se dévouent consciencieusement à la tache.

 

Oumar Coulibaly (La Revue)

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1 commentaire

  1. “Le serment d’Hippocrate oblige les médecins à respecter et à sacraliser la vie humaine…”.Sans être une mauvaise langue, combien de médecins maliens RESPECTENT CE SERMENT AUJOURD’HUI? Est-ce qu’un patient sans aucun sou est pris en charge (sans condition aucune)par les toubibs dans l’ensemble de nos structures sanitaires étatiques et privées? Ne nous leurrons pas! Le serment d’Hippocrate, ce n’est pas pour nous encore en Afrique! Cependant je reconnais qu’en France on le respecte encore: tout malade (avec ou sans papier)sans distinction d’origine, de couleur, d’âge…est SYSTEMATIQUEMENT PRIS EN CHARGE PAR LES HOPITAUX ET CLINIQUES ET SOIGNE A HAUTEUR DE SOUHAIT, après on regarde ce qu’il peut payer ou pas ou qui doit prendre en charge les frais. Si son état exige une prise en charge immédiate, elle est faite et on ne parlera d’argent qu’après…C’est ça le respect de la vie humaine.Aussi c’est des actes de bienfaisance pareils que nous demande même la religion musulmane. 😉

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