Après plusieurs années de lutte contre le VIH/ SIDA l’ONG WALE, grâce à l’appui de ses partenaires va lancer très prochainement un vaste programme de diversification de ses activités. Outre la lutte contre cette maladie WALE interviendra dans le domaine de la santé de la reproduction. Préoccupation essentielle de nos populations. L’ONG avec sa grande expérience a aujourd’hui les compétences humaines nécessaires pour relever ce défi.
Signalons d’emblée que les IST, l’infection à VIH et le Sida font partie des problèmes de santé de la reproduction auxquels tous les pays sont confrontés. Mais depuis l’avènement de la découverte du VIH, les efforts se sont de plus en plus focalisés sur la lutte contre l’infection dont il est l’agent pathogène.
Les analystes ont cependant montré qu’une approche intégrant la lutte contre le VIH et l’offre des autres services de santé de la reproduction serait bénéfique en termes de satisfaction des besoins, de couverture des cibles, et en termes économiques pour nos systèmes de santé.
De 2009 à 2010, l’Alliance ICCO a initié un processus, avec ses partenaires de 5 pays (Mali, Burkina Faso, Sénégal, Bénin et Cameroun), au cours duquel un état des lieux de la santé reproductive et droits sexuels des adolescents et des jeunes a été établit dans la sous région Afrique de l’Ouest francophone et dans chacun des pays concernés. C’est ce qui a conduit à l’élaboration d’axes stratégiques (programme sous régional) et des programmes nationaux qui seront mis en œuvre à travers une approche « multi-acteurs ».
L’ONG Walé a été désignée chef de file pour le Mali, et à ce titre assurera la coordination de la mise en œuvre du programme.
Quatre régions seront concernées : Ségou, district de Bamako, Mopti et Tombouctou. Dans chacune de ces régions, des ONG partenaires (ou non) de l’Alliance ICCO sont déjà engagés dans un programme d’alphabétisation. Elles seront parmi les acteurs principaux dans la mise en œuvre de ce nouveau programme de santé de la reproduction dont une des cibles principales est constituée par les jeunes auditeurs du programme d’alphabétisation : il s’agira de réussir une synergie entre les 2 programmes.
Walé est également le point focal pour la région de Ségou. Elle aura à ce titre à superviser et appuyer l’exécution des différentes activités qui impliqueront d’autres ONG comme : AJR, Sigignogon Jè, OMAES, ENDA. Les activités du programme contribueront à l’atteinte des objectifs assignés au plan stratégique national de la santé des adolescents et des jeunes qui repose sur 5 axes : : Amélioration de l’accès à des informations adéquates aux besoins sanitaires des adolescents et des jeunes ; Amélioration de l’accès et de l’utilisation des services de santé adaptés aux besoins des adolescents et jeunes; Amélioration de l’environnement socioculturel et légal en faveur de la promotion de la santé des adolescents et des jeunes ; Renforcement de la participation de la communauté : adolescents, jeunes, parents, leaders communautaires dans le processus de développement et de mise en œuvre des programmes et projets de SSAJ ; Renforcement de la gestion des programmes de SAJ.
En ce qui concerne les principales activités à mener et les rôles des acteurs clés ; il s’agira de procéder à l’identification et la formation d’animateurs et de pairs éducateurs dans les zones couvertes. L’organisation d’activités d’IEC/CCC pour la diffusion d’informations correctes et pertinentes, le développement de compétences de vie chez les cibles. Des espaces appropriés seront créés et/ou renforcés à ce titre. En outre on procédera à l’appui et la collaboration avec les structures prestataires de services de santé de la reproduction pour mieux servir les jeunes. Enfin on organisera des espaces de dialogues entre jeunes et adultes, et avec les autres couches de la communauté pour leur meilleure implication dans la gestion des problèmes de santé. Ainsi, les communautés ne seront pas seulement informées ou consultées, mais amenées à agir.
Dans cette perspective, les ONG seront chargées de faciliter le transfert des connaissances, de mobiliser les ressources, de fournir les matériels et outils de travail nécessaires et de suivre les activités des pairs.
Les services publics (Santé, Académie, Jeunesse, DRDSES, DRPFEF) veillent à la conformité des actions avec la politique nationale, le respect des normes et procédures. Ils participent aux activités de supervision et l’animation des cadres d’échange.
Les organisations de la société civile (Religieux, Associations de jeunes et de femmes, communicateurs) apportent leur expertise pour éclairer les actions. Les espaces d’échanges leur permettent également d’interagir et d’orienter les activités dans le sens de leur durabilité. Elles seront incitées à s’approprier des solutions collectives retenues en réponse aux différents problèmes. Beaucoup de défis doivent être relevés. En effet l’objectif ultime de notre programme est d’arriver à un changement de comportement chez les jeunes. Sachant que dans le domaine sexuel, il est plus facile d’encourager les bons comportements dès le départ que de modifier les habitudes déjà acquises. Des stratégies seront mises en place pour atteindre les objectifs avec une majorité de cibles déjà sexuellement actives. Il s’agira de concilier les exigences socioculturelles dans notre milieu et les principes élaborés pour assurer le succès des programmes visant à promouvoir la santé de la reproduction chez les adolescents et les jeunes. C’est en cela que l’ensemble des catégories d’acteurs seront amenés à jouer véritablement leur rôle dans un environnement marqué par une pénurie de ressources financières.
Que Dieu bénisse et accompagne tous ses pas.
Source ONG WALE