Nouveau gouvernement : Diaminatou aux chevets de la santé

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La lutte contre la covid-19, équipement des hôpitaux, instaurer le dialogue entre les différents syndicats de la santé…, ce sont là, entre autres, les défis majeurs qui attendent la nouvelle Ministre de la Santé et du Développement Social, Mme Diaminatou Sangaré. Les incontestables succès engrangés lors de son passage aux commandes de la Caisse malienne de la sécurité sociale sont des atouts pour faire face à cette mission.

C’est le mardi 15 juin 2021que Mme Diaminatou Sangaré a pris officiellement service en qualité de Ministre de la Santé et du Développement social.

La nouvelle Ministre aura d’abord parmi ses priorités la lutte contre l’épidémie de Covid-19 qui n’épargne désormais plus aucun continent.  La triste réalité est là : La Covid-19 est en hausse dans notre pays.

En effet, selon le dernier bilan daté du 18 juin 2021, on retient environ 14.350 dont 166 cas importés ; 9959 cas de guérisons (soit un taux de guérison de 69%) et 524 décès sur les 10.018 cas (soit une létalité globale de 3,6%) dans les centres de prise en charge dans la communauté, selon un communiqué des Autorités sanitaires, …

Face à l’urgence de cette situation, il est crucial de lutter contre la « complaisance » dans l’observance des mesures préventives de la COVID-19 – en renforçant la communication et la surveillance épidémiologique. Il faudra également renforcer les moyens du personnel soignant, dans les structures dédiées à la prise en charge de la Covid-19, installée au sein du Centre Hospitalier Universitaire du Point G… Informer et sensibiliser la population sur la campagne de vaccination contre le coronavirus qui a été lancé le 31 mars 2021 dans notre pays, après la réception des 396 mille doses de vaccin britannique Astra Zeneca, le 5 mars 2021.

Autres défis majeurs qui attendent Mme Diaminatou Sangaré ? Gouffre financier, désorganisation, dysfonctionnement des soins, manque d’équipements sanitaires ou appareils en panne… sont là, entre autres maux, qui minent les deux grands centres hospitaliers du pays ; notamment, le CHU Point G et CHU Gabriel Touré.

En effet, aujourd’hui, Point G, comme la plupart des hôpitaux maliens, est dans un état de délabrement avancés, sinon dans l’agonie. Des fissures, murs décolorés, système d’arriération déficitaire, une odeur de peste, lits de fortune…Voilà le triste décor qu’offrent nos hôpitaux. De véritables mouroirs pour les pauvres populations. Ces différentes structures sanitaires ont besoin d’être rénovées, surtout des équipements adéquats pour la prise en charge des malades.

 

Instaurer un vrai dialogue

Les personnels du secteur de la santé ont observé plusieurs d’arrêt de travail.  Pour sortir de ce cycle de grèves en répétition des blouses blanches, la ministre en charge de la Santé doit impérativement crée les conditions d’un vrai dialogue social. Il s’agit de donner un « coup de fouet » à la négociation avec les différents syndicats du secteur de la santé qui accusent le Gouvernement de ne pas respecter certains engagements « pris par les Autorités politiques, administratives et sanitaires dans le procès-verbal du 16 avril 2017 ». En outre, ils réclament l’amélioration de leurs conditions de travail.

Autres revendications des travailleurs de la santé ? Il s’agit, entre autres, de l’octroi  d’une prime à la santé dédiée à des maladies dites émergeantes ; de la confection d’une carte  de gratuité d’assurance maladie obligatoire pour les travailleurs socio-sanitaires ; du paiement intégral des Arriérés des émoluments et de leur intégration  dans le salaire bi-appartenant, des ristournes  du dernier trimestre 2018 et pour les années 2019 et 2020 ; de la continuité de l’intégration des Agents recrutés sur fonds propres dans les structures socio-sanitaires ; de la régularisation des cas de ceux qui ont été abusivement mutés en  violation des textes de l’OIT ; de l’augmentation de la prime de fonction à 100% ; du remboursement  des primes de zones des travailleurs sanitaires de la Région de Kayes ; de l’extension et de la continuité  d’un montant mensuel de 250.000 FCFA comme prime spéciale  COVID-19 au personnel de la santé jusqu’au terme de la pandémie ; de la cessation de l’immixtion de l’Administration dans la gestion des affaires syndicales, etc. « En cas de non satisfaction des points ci-dessus énumérés, le Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) observera une grève de cinq jours qui s’étendra du lundi 26 avril 2021 à 00H au vendredi 30 avril 2021 à 00H», conclut le communiqué du Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF).

Rappel : Lundi 1er mars 2021, les Syndicats des et organisations des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) Gabriel Touré, Point G, Hôpital Dermatologique et Hôpital du Mali avaient décidé d’observer une grève de 10 jours (240 Heures).

De leur côté, les médecins affiliés au Syndicat des médecins du Mali (SYMEMA) à l’Hôpital du Mali ont observé un arrêt de travail de 48 heures, les 14 et 15 mars 2019. Ils réclamaient le paiement de leurs primes de «bi-appartenant ».  Avec 20 mois d’indemnités impayées aux 28 médecins de l’Hôpital du Mali, le Collectif des bi-appartenant et l’ensemble des médecins concernés ne demandent qu’à être mis dans leurs droits.

Mohamed Sylla

 

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