Pour mémoire, le Mali a signé en janvier 2012, un document d’engagement sur la «Promesse renouvelée» pour la survie de l’enfant et de la mère, à l’instar de 47 des 54 pays d’Afrique. Depuis cette date, à travers le ministère en charge de la Santé, le gouvernement a maintenu la dynamique, en adoptant des mesures qui ont contribué à diminuer le taux de mortalité infantile de plus de 50 % entre 1990 et 2013, selon les statistiques nationales. Et le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique compte profiter au maximum du Sommet pour en tirer les bonnes idées.
Après la cérémonie d’ouverture, la Première Dame a participé à la Session sur la stratégie de santé globale en faveur des femmes, des enfants et des adolescents. Avec pour slogan, «Chaque femme, chaque enfant», la Session visait à déterminer les stratégies pour réussir la transition Omd (Objectifs du millénaire pour le développement) vers les Odd (Objectifs pour un développement durable) pour le bien-être de la femme et de l’enfant.
À la tribune de New Delhi, Kéïta Aminata Maïga, partagera son expertise très appréciée en sa double qualité de présidente de l’Ong «Agir» et de membre de l’Organisation des Premières Dames africaines contre le VIH/SIDA (Opdas) et pour la sauvegarde, la protection et le développement des enfants et de leurs mères. De nouvelles données publiées par les Nations-Unies en 2014 indiquent que les taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans ont diminué de 49% entre 2001 et 2013 dans les pays à forte prévalence. Cependant, les progrès obtenus ne satisfont toujours pas les objectifs mondiaux qui sont la diminution de deux tiers de la mortalité chez les moins de cinq ans, d’ici la fin de 2015. À la fin de l’échéance de l’atteinte des Omd, la Conférence de New Delhi devra donc innover pour combler le non-achèvement des Omd 4 et 5, en proposant de nouvelles stratégies pour l’après-2015.
Diarra DIAKITE
Conseiller Technique à la Présidence de la République du Mali
Inde : Mme la Première Dame expose l’expérience du Mali
L’écho des actions de Mme la Première Dame en faveur de la santé de la mère et de l’enfant, en particulier et de la famille, en général, a dépassé les frontières de notre pays et même du continent. Sa réputation de militante de la cause de la mère et de l’enfant lui a valu d’être l’invitée d’honneur du Sommet «Appel à l’Action» de New Delhi, en Inde, dans le but de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile.
C’est donc tout naturellement que Mme Kéïta Aminata Maïga a présidé, le vendredi 28 août 2015, la session «Survivre, Prospérer et Transformer». La session visait à démontrer l’importance des programmes de santé publique, d’une part et proposer des stratégies pour les nouveau-nés et les enfants afin que non seulement ils survivent, mais aussi qu’ils prospèrent. Cette session était l’une des plus attendues par les participants du Sommet de New Delhi. Premièrement, parce que Kéïta Aminata Maïga était la seule Première Dame invitée au Sommet et qu’ils avaient hâte de l’entendre. Deuxièmement, parce qu’ils souhaitaient bénéficier des expériences développées ailleurs pour permettre aux femmes, aux enfants et aux adolescents désavantagés en matière d’inclusion socio-économique d’avoir un meilleur accès aux services de santé.
Profitant de la tribune de New Delhi, Kéïta Aminata Maïga a, dans un premier temps, exposé la vision d’ensemble de la session. Dans un second temps, elle s’est exprimée longuement sur les avancées considérables enregistrées par le Mali à l’aune des excellents résultats obtenus par le continent africain. En effet, selon les statistiques, 30% des pays africains sont en voie d’atteindre ou ont déjà atteint l’Omd 4 (réduire la mortalité infantile et post-infantile). Conséquence : avec la convergence des actions à tous les niveaux, la vie de millions d’enfants et de mères pourra être sauvée. Pour Mme la première Dame, New Delhi aura été une excellente tribune pour communiquer sur son expérience, d’une part et de nouer des partenariats pour les actions futures, d’autre part.
Agenda chargé pour Mme la Première Dame
Dans l’après-midi du vendredi 28 août 2015, l’agenda de Mme la Première Dame a été particulièrement chargé. En effet, elle a eu des échanges avec de nombreuses personnalités d’horizons divers. La première personnalité reçue par la Première Dame a été le vice-président de Save The Children, Robert Clay. Le N°2 de Save The Children est venu à la rencontre de Kéïta Aminata Maïga pour deux raisons : lui rendre une visite de courtoisie et saluer son leadership sur les questions de défense des droits de la femme et des enfants. La Première Dame et son visiteur ont fait un tour d’horizon du partenariat entre le Mali et l’Ong Save The Children. Cette dernière n’est pas une inconnue au Mali, puisqu’elle y est implantée depuis plus de 30 ans. Save The Children est la plus grande organisation indépendante au monde dédiée à la cause des enfants. À ce titre, elle est présente dans au moins 120 pays à travers le monde. D’un défenseur de la cause des enfants à un autre, la couleur des échanges était bien annoncée, puisque l’Unicef a succédé à Save The Children chez Mme la Première Dame.
La visiteuse du moment, la Directrice exécutive adjointe de l’Unicef était accompagnée de son Directeur des programmes. Mme Geeta Rao Gupta a évoqué avec Kéïta Aminata Maïga les initiatives communes à prendre en faveur des enfants et des adolescents. Les deux personnalités ont aussi exprimé leurs préoccupations face aux mariages précoces. Enfin, elles ont accordé leurs points de vue sur les modalités idoines pour mettre fin définitivement au fléau des mariages précoces.
À l’agenda de la Première Dame du Mali, il y a eu aussi cette audience accordée à Dan Green, Directeur de Politique globale de la Fondation Bill et Melinda Gates. La Fondation Bill et Melinda Gates est une Fondation américaine humaniste et philanthropique dont le nom est associé à de nombreuses grandes causes à travers le monde. M. Dan Green a effectué le déplacement chez Kéïta Aminata Maïga pour envisager les possibilités de partenariat et d’intervention de sa structure au Mali.
Tout comme les précédentes audiences, la quatrième et dernière audience était centrée sur les possibilités de partenariat entre le Mali et Tata Trust, un groupe indien qui évolue dans plusieurs domaines dont l’éducation, la santé et la culture. C’est le directeur de Tata Trust en personne, Arun Pandhi, qui a rendu visite à Kéïta Aminata Maïga. Au cours de l’audience, les deux personnalités ont exploré les nombreuses potentialités de collaboration entre le Mali et Tata Trust. Des deux côtés, les échanges ont été jugés fructueux et des contacts fermes ont été pris. Reste à traduire dans les faits les intentions pour le bien-être du maximum de Maliens.
Les différentes audiences se sont déroulées en présence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique et de l’ambassadeur du Mali en Inde.
Il faut préciser que Save The Children, l’Unicef, Bill and Melinda Gates Fondation et TATA Trust ont la particularité d’être tous des co-organisateurs du Sommet de New Delhi.
Diarra DIAKITE
Conseiller Technique à la Présidence de la République du Mali