La directrice pays de l’Onusida au Mali, Ndimira Nsabimana Félicité, a procédé, le mardi 10 décembre dernier, au siège de l’organisation sis à l’ACI 2000, au lancement du rapport 2018 de l’Onusida, intitulé “Power to the people” (pouvoir au peuple). Au cours de son intervention, elle a précisé qu’en mi-2019, sur les 37,9 millions de personnes vivant avec le VIH, 24,5 millions d’entre elles avaient accès à un traitement.
Cette conférence de presse du lancement du rapport 2018 de l’Onusida était animée par Ndimira Nsabimana Félicité, directrice pays de l’Onusida au Mali, en présence de Pr Moussa Maiga, secrétaire exécutif du Haut conseil national de la lutte contre le Sida (Hcnls), de Mme Djerma Oumou Diarra, présidente du Réseau malien des associations des personnes vivantes avec le Vih-Sida, de Modibo Kané, un grand acteur de la lutte contre le Vih-Sida.
Publié en prélude de la journée mondiale de lutte contre le sida, le nouveau rapport 2018 de l’Onusida a été lancé le 26 novembre 2019 à Nairobi au Kenya par la nouvelle directrice exécutive de l’Onusida, Mme Winie Byanyima. C’est pour éclairer la lanterne des Maliens et des Maliennes sur ledit rapport que la directrice pays de l’Onusida au Mali a organisé cette conférence de presse.
Dans son intervention, elle a expliqué que ce rapport 2018 de l’Onusida montre que le nombre de nouvelles infections recule et que l’accès au traitement augmente là où les personnes et les communautés vivant avec le Vih et affectées par le virus sont impliquées dans la prise de décision et la fourniture de services liés au Vih.
Il a ensuite souligné que ce rapport porte également sur les progrès importants réalisés, en particulier pour ce qui est de l’accès au traitement.
“Mi-2019, on estimait que sur les 37,9 millions de personnes vivant avec le VIH, 24,5 millions d’entre elles avaient accès à un traitement. Cet élargissement de la couverture des soins s’accompagne d’une baisse des décès par maladie liée au sida. Le progrès reste toutefois mitigé pour ce qui est du recul des infections au Vih car 1,7 million de personnes ont été contaminées en 2018. En Afrique orientale et australe, la région la plus touchée par le Vih, le nombre de nouveaux cas a baissé de 28% entre 2010 et 2018. Pour ce qui est des nouvelles infections, les jeunes femmes et les filles payent toujours un lourd tribut : en Afrique subsaharienne, elles représentent 80% des nouveaux cas parmi les adolescentes”, a-t-elle précisé.Par rapport à la réduction de nouvelles infections, Mme Nsabimana Félicité a indiqué que dans les nombreuses parties du globe et en Afrique orientale et australe en particulier, des progrès ont été réalisés pour réduire les nouvelles infections au Vih, le nombre de décès liés au sida et les discriminations.
“Toutefois, les inégalités entre les genres, ainsi que la négation des droits de certains groupes font que de nombreuses personnes sont oubliées.
Les décès liés au sida ont été réduits de plus de 56% depuis le pic de 2004. En 2018, 770 000 personnes sont décédées de maladies liées au sida dans le monde, contre 1,7 millions en 2004 et 1,2 millions en 2010″, a-t-elle laissé entendre.
Concernant l’objectif 90-90-90 : traitement pour tous, elle a avancé qu’en 2018, 79% vivant avec le Vih connaissent leur statut. “Parmi les personnes qui connaissent leur statut, 78% avaient accès au traitement.
Des personnes qui avaient accès au traitement 86% ont vu leur charge virale supprimer. 79% vivant avec le Vih connaissent leur statut, 62% ont l’accès au traitement, 53% des personnes vivant avec le Vih ont leur charge virale supprimée”, dit-elle, avant d’ajouter que malgré les progrès réalisés ces dernières années, les ressources disponibles pour mettre fin à l’épidémie du sida ne suffisent toujours pas.
“A la fin de 2018, 19 milliards de dollars US étaient disponibles pour la lutte contre le sida dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. L’Onusida estime que 26,2 milliards de dollars US seront nécessaires pour la riposte au sida en 2020”, a-t-elle conclu.
Mahamadou TRAORE