Pour les malades de l’insuffisance rénale et les personnes âgées démunies du Maroc, Mustapha Faouzi est une vraie bouée de sauvetage. En effet, comme Raoul Follereau en son temps, il a accepté d’être pour eux le “Vagabond de la charité”.
Il est des hommes qui, dès leur naissance, en imposent par leur grandeur d’âme, leur inclination à porter secours et assistance aux autres. Le Marocain Mustapha Faouzi est de ceux-là. Depuis, plusieurs décennies, l’homme se consacre à la cause des insuffisants rénaux et des personnes âgées démunies dans son pays.
Le président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta, engagé dans une politique d’assistance aux malades en général et aux insuffisants rénaux en particulier, devrait pouvoir compter sur l’engagement de l’humanitaire marocain, qui vient du reste de séjourner dans notre capitale à la faveur de l’inauguration des centres de dialyse que le chef de l’Etat malien, dans ses œuvres sociales, a créés pour la population afin de rapprocher la santé des patients, les soigner gratuitement.
Toujours est-il que depuis plus d’une décennie, M. Faouzi se bat inlassablement pour permettre à des milliers de Marocains d’avoir des transplantations rénales ou des séances d’hémodialyse gratuites. Ces opérations, d’ordinaire, coûtent très cher et ne sont donc pas à la portée du plus grand nombre. Une révolution en douce pour l’accès de tous aux soins de santé est enclenchée.
A la tête de la Fondation “Amal”, fondée en 2009, M. Faouzi a pu implanter à ce jour une dizaine de centres d’hémodialyse à travers tout le Maroc, dont un à Casablanca, la capitale économique du Royaume chérifien. Aussi œuvre-t-il depuis une décennie au profit des personnes âgées démunies, particulièrement au sein de maisons de retraite.
Parallèlement à cette activité débordante sur le terrain humanitaire, Mustapha Faouzi est un haut cadre au ministère de l’Intérieur du Maroc. Qui plus est, il dirige l’un des plus grands arrondissements de Casablanca, celui de Ben M’sik pour le nommer. L’humanitaire est titulaire de plusieurs diplômes supérieurs en management et une licence en études islamiques à la Faculté des lettres et des sciences humaines Aïn Chok.
Mustapha Faouzi aurait pu se contenter d’être le fils de son père, l’érudit Haj Faouzi El Hamdaoui, l’un des maîtres de la zaouïa de Fqih Taghi et en tirer fierté et respectabilité, mais l’homme, conscient que chaque géniteur souhaite que son fils le dépasse, a redoublé d’efforts et de patience pour ce hisser aujourd’hui à un niveau où il ne devrait pas rougir de la comparaison avec un certain… Raoul Follereau et autres humanitaires qui ont consacré ou consacrent leur vie aux autres.
Aujourd’hui, le nom Faouzi est davantage respecté au Maroc. Il le sera assurément au Mali et très probablement en Afrique et un peu partout dans le monde.
Il y a “Reporters Sans Frontières”, “Avocats Sans Frontières”, “Médecins Sans Frontières”, etc. sans doute Moustapha Faouzi porterait-il le mieux le projet “Charité Sans Frontières” pour une Afrique plus humanisée et partageuse avec les plus démunis.
A 57 ans, M. Faouzi a évidemment le charisme qu’il faut pour le triomphe de l’humanitaire sur le continent africain.
El hadj A. B. HAIDARA