Mortalité maternelle et néonatale dans le district de Bamako : A Bamako, des femmes accouchent à la lumière des torches

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Selon les professionnels de la santé, la mortalité maternelle est une tragédie qui prive chaque année des milliers de familles d’une épouse, d’une mère, d’une sœur ou d’une fille. Les causes de la mortalité maternelle sont connues et les solutions existent pour endiguer le drame. L’un de ces préalables est l’amélioration des conditions de travail des agents de la santé. Tel ne semble pas être le cas dans la plupart des centres de santé communautaires du district de Bamako. Ainsi, dans ces lieux, on accouche les parturientes à la lumière des torches quand il y a coupure d’électricité. C’est le constat fait par la caravane d’information et de sensibilisation qui a sillonné les six communes du district de Bamako du 25 au 27 juin.

BebeMettre en exergue le rôle de tous et de chacun dans la promotion de la santé de la mère et du nouveau-né dans le district de Bamako. Tel était l’objectif de la caravane médiatique sur la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Organisée par le club de soutien à la campagne ” Tous et chacun “, la caravane veut contribuer à réduire le taux de mortalité maternelle dans le district de Bamako. Durant trois jours, les caravaniers ont sillonné quelques centres de santé communautaires du district de Bamako et animé des causeries-débats et des animations à grand public sur les bonnes pratiques familiales. La première étape de la caravane a concerné le centre de santé communautaire de Bakaribougou en commune II du district de Bamako. Ici, une causerie éducative a été animée par les agents de santé sur les avantages de la consultation prénatale et les bienfaits de la planification familiale pour la femme. Selon le médecin directeur, Dr Lamine Traoré du Cscom Benkadi, le centre dessert les quartiers de Bakaribougou, Zone industrielle, Bougouba et Sans fil.

 

Ce qui fait que le taux de fréquentation est de plus de 50%. Plusieurs activités sont menées à savoir les consultations prénatales, le suivi des enfants sains, les activités curatives. Ce qui fait qu’aujourd’hui, les locaux du centre sont exigus et dépourvus de moyens matériels. Tenez-vous bien, quand il y a coupure d’électricité les sages-femmes sont obligées de recourir à la lumière des torches pour accoucher les femmes.

Qui pouvait imaginer que dans le district de Bamako, des femmes accouchent à la lumière des torches en cas de coupure de courant. Le centre de santé communautaire de Bakaribougou à l’image de celui du Badialan est dépourvu de groupe électrogène et de panneau solaire.

 

La négligence des sages-femmes décriée en commune IV

Dans ces conditions, il sera difficile pour notre pays de venir à bout de la mortalité maternelle et néonatale.

 

Selon le témoignage de plusieurs femmes, les sages-femmes de ces quartiers périphériques sont négligentes. ” Gare à toi si tu n’es pas accompagnée ou que tu n’a pas de sage-femme titulaire à qui verser 10 000 ou 15 000 F CFA. Là, quand le travail commence, elle est à votre disposition. Sinon c’est la négligence totale ” déclare une femme.

Une autre réplique en ajoutant que les sages-femmes sont négligentes et réservent un mauvais accueil aux parturientes. “C’est pour cela que certaines femmes préfèrent accoucher à domicile tranquillement avant de venir au centre de santé” s’exclame-t-elle. Les sages-femmes que nous avons rencontrées au CSCOM de Djicoroni démentent ces allégations.

 

Nous ne négligeons aucune femme, car nous sommes là pour elles. Il faut qu’elles nous facilitent un peu la tâche en respectant les consignes que nous leur donnons” indique une sage-femme. Selon elle, les femmes qui viennent pour accoucher, le plus souvent oublient leurs carnets de consultations ce qui complique notre tâche. ” Dans ces carnets, nous mettons toutes les informations sur le suivi de la grossesse. Il y en a qui refusent même de faire les échographies et la prise de sang. Nous faisons ces analyses pour que l’accouchement puisse se dérouler normalement ” a soutenu une sage-femme au CSCOM de Djicoroni.

 

Rappelons qu’aux marchés de Boulkassoubougou, Fadjiguila, Djicoroni, Sébenicoro, Sabalibougou et Senou, les caravaniers ont rencontré les populations pour les inviter à s’engager en faveur de la santé maternelle. Partout où la caravane est passée, des animations et des jeux-concours ont été organisés.

 

Notons par ailleurs la participation des ambassadeurs de la campagne “Tous et chacun ” aux côtés des caravaniers.

Ramata TEMBELY

 

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2 COMMENTAIRES

  1. – Quand une femme refuse de se soumettre aux consignes données pour sa securité et que son entourage ne pipe mot;
    – Quand l’adoslescente n’est pas éduquée au plan sexuelle sous prétexte de la voir en pute ou en grossesse prématurée;
    – Quand le mari ne se soucie pas de l’état de sa femme et est convaincu que les professionnels de la santé sont payés pour;
    – Quand la parturiente attend le dernier moment pour foncer au centre de santé malgré la RPE;
    – Quand les decideurs ne songent pas à équiper les centres de santé pour un fonctionnement minimum (énergie solaire, fût pour conservation d’eau) et sont convaincus que la santé au Mali ce sont les autres;
    – Quand le système n’est sous aucun contrôle;
    alors normal que des femmes accouchent à la lumière des torches

  2. c’est le plus grand service que la nature puisse rendre au Mali et à l’Humanité !! 🙄 🙄 🙄 moins de mendiants et de crèves la faim ,sans compter les débiles mentaux 😆 😆 😆 😆 😆 😆 Dieu est Grand

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