Mortalité maternelle liée aux hémorragies du 1er trimestre : Remapsen s’implique dans la prévention au Mali

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« Plus de 80% des décès maternels qui surviennent dans les pays en développement pourraient être évités », selon OMS. Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen-Mali), au cours d’un forum national, tenu lundi 29 mars à Bamako, a ouvert le débat sur la prévention de la mortalité liée aux hémorragies du 1er trimestre. Le forum était présidé par le ministre de la Santé et du Développement social, Dr Fanta Siby.

 

Trois grands panels ont marqué ce premier forum national de la Coordination malienne du Remapsen. Les panels I et II ont porté sur les causes de la mortalité maternelle et les stratégies de lutte, l’hémorragie postpartum et les stratégies pour réduire la mortalité maternelle par les postpartum immédiat.

Le dernier panel a mis le doigt sur les avortements à risques : quelle place pour les hommes de médias dans la réduction des risques ? Ces thématiques ont reçu l’intervention du chef de département gynéco-obstétrique au CHU Gabriel Touré, Pr Niani Mounkoro Amadou Bocoum, gynécologie obstétricien secrétaire général adjoint de Somago et Dr Traoré Soumana Oumar, gynécologue.

Dans leurs différentes interventions, les panelistes ont mis l’accent sur l’ampleur de la mortalité maternelle dans le monde. Selon l’OMS en 2019, environ 830 femmes meurent chaque jour dans le monde du fait de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Au Mali, le taux de mortalité maternelle est de 325 sur 100 000 naissances vivantes, selon l’EDS V (2012-2018).

Cette situation concerne tout le monde, selon les professionnels de la santé, mais, la plupart d’entre eux, alertent-ils, surviennent dans les pays en développement. Face à l’ampleur du phénomène, les panélistes sont convaincus que chacun à sa place dans la riposte, car « 80 % des décès maternels sont dus à des causes liées à des complications obstétricales pendant la grossesse, le travail ou la période post partum et pourraient être évités », ont-ils précisé.

Tenu sous la présidence du ministre de la Santé et du Développement social, Dr Fanta Siby, le forum s’inscrit en droite ligne de la vision de son département. Mme la ministre a donc félicité le Remapsen-Mali pour cette journée d’échange avant de rappeler le rôle important des médias dans l’information et la sensibilisation des populations pour l’amélioration de la santé maternelle et de l’enfant.

L’initiative, de l’avis de la chargée du programme de la santé de la mère et de l’enfant à l’OMS, Dr Fatoumata Tessougué, concourt aussi au « mieux-être des populations du Mali et cadre parfaitement avec la vision de son organisation, qui est celle d’amener tous les peuples à un niveau de santé le plus élevé possible ».

Ce forum national sur la prévention de la mortalité liée aux hémorragies du 1er trimestre de la grossesse est la première activité organisée par le réseau Mali après sa création en juin 2020. Il a enregistré la participation de la société malienne de gynécologie obstétrique (Somago), les services techniques attachés au ministère de la Santé et du Développement social, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les organisations faitières de la presse, les représentants de la société civile et les professionnels des médias privés et public.

Aux dires de son coordinateur national, Tiéssira E. Dembelé, d’autres activités de formation ont été organisées par la coordination régionale à partir d’Abidjan sur le thème : « Rompre le silence sur les avortements non sécurisés ».

Le coordinateur national du Rempsen-Mali, dans son intervention, a attiré l’attention de Mme la ministre de la Santé, sur la nécessité d’une formation continue ciblée pour les reporters santé au Mali. « Un reporter-santé bien formé est aussi un relais de la bonne information sur la santé et le système sanitaire dans son milieu de vie », a-t-il plaidé.

Rempsen regroupe une dizaine de pays d’Afrique francophone de l’Ouest et du Centre autour d’un objectif commun : lutter pour la réduction de l’ignorance à travers des programmes de promotion des services de santé et de l’environnement.

 

Kadiatou Mouyi Doumbia

 

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