Mois de la lutte contre le VIH-SIDA au mali, édition 2014 : Une vaste campagne de dépistage en vue

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Aujourd’hui, 30 ans après la découverte du VIH-Sida par des chercheurs pasteuriens, le sida reste un fléau inacceptable qui affecte tout particulièrement les pays et les populations les plus démunis : 34 millions de personnes vivent avec le VIH/sida dans le monde avec un taux de prévalence élevé en Afrique, soit 1,1 au Mali. Le Mali avec plus 3000 contaminations par an lance une vaste campagne de dépistage pour freiner la propagation du fléau.

 

VIH désigne le Virus de l’immunodéficience humaine. Il est transmis par voie sexuelle, sanguine, et de la mère à l’enfant. Il cible les lymphocytes T, cellules essentielles au bon fonctionnement du système immunitaire. Sur le long terme, le VIH affaibli le système immunitaire et les personnes infectées développent de graves maladies. Ces maladies sont qualifiées de “maladies opportunistes”, car elles sont causées par des micro-organismes inoffensifs pour les personnes dont le système immunitaire fonctionne normalement.

Le Syndrome de l’immunodéficience acquise (sida) est le dernier stade de l’infection par le VIH. Il correspond au développement d’une ou de plusieurs maladies opportunistes chez les personnes infectées.

 

Situation au Mali

Une population malienne d’environ 16 millions d’habitants, plus de 180.000 personnes sont infectées et chaque jour, 13 contractent la maladie, pendant que 11 autres en meurent.

Le taux de prévalence du VIH/Sida au Mali est passé  de 1,7 à 1,1 % en 2013 dans la population de 15-49 ans, plus élevé chez les femmes soit 1,3 % que chez les hommes (0,8 %) selon l’Enquête démographique et de santé 5e édition au Mali (EDSM V) 2012-2013. Cependant, malgré une prévalence en recul, le Mali enregistre, selon l’Onusida, 3000 nouvelles infections par an.

Selon toujours l’EDSM-V, seulement, 6 % des femmes et des hommes de 15-49 ans ont reçu le résultat du dernier teste du VIH effectué. A l’opposé, 86 % des femmes et 88 % des hommes de 15-49 ans n’ont jamais effectué de test du VIH. Et tenez-vous bien, 32 % des femmes et 27 % des hommes savent que le VIH peut-être transmis en allaitant et que le risque de transmission mère-enfant peut être réduit  par la prise de médicaments spéciaux pendant la grossesse. Pour cela, le directeur exécutif de HCNLS, Malick Sène compte pour ce qui concerne l’année 2014lancer une vaste campagne de dépistage à hauteur de 90 % de la population malienne pour déceler près de 90 % de séropositif et de les soumettre sous traitement gratuit. L’augmentation de la couverture de la prévention de la transmission mère-enfant a reçu une avancée notoire dans notre pays. Une situation qui a motivé la visite le mois passé d’importante délégation de l’Onusida au Mali.

Le tableau de la pandémie dans les pays africains, notamment dans la région subsaharienne. Les statistiques de l’ONU sida attestent d’une réduction de 24% de nouvelles infections dans 22 pays. Cependant par an 1,6 million de décès seraient  liés au sida dans le monde et 2,3 millions de nouvelles infections par an.

 

Traitement

Actuellement, aucun traitement ne permet d’éliminer complètement le VIH de l’organisme. Malgré l’absence de vaccin, des traitements adaptés permettent aux personnes séropositives de bloquer la multiplication du VIH dans leur organisme et ainsi de garder un système immunitaire opérationnel. Ces traitements sont appelés trithérapies ou multithérapies car ils combinent l’action de plusieurs molécules antirétrovirales. Il faut préciser que les antirétroviraux sont parfois responsables d’effets secondaires, parmi lesquels : nausées, vomissements, fatigue, perte d’appétit, fièvres, diarrhées, réactions cutanées.

Ousmane Daou

 

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