Mois de lutte du SIDA au Mali : Le RMAP+ interpelle l’Etat sur la prise en charge inclusive des malades

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Dans le cadre du lancement du mois de la lutte contre le SIDA, le Réseau Malien des Association des Personnes vivant avec le VIH (RMAP+) a saisi l’occasion pour attirer l’attention de l’Etat malien par rapport à la situation alarmante des malades du VIH. C’était ce samedi 1er décembre à la faveur d’une conférence de presse animée par Mme Dièrma Oumou Diarra, présidente dudit réseau. Elle avait à ses côtés le secrétaire général M. Amadou Sangho, des coordinateurs des associations membres dudit réseau, en présence de la Directrice Générale de ARCAD-SIDA.

L’objectif de cette conférence de presse était de dénoncer d’une part l’insouciance de l’Etat par rapport à la lutte contre le SIDA. Et l’interpeler d’autre part pour qu’il s’y implique davantage, en prenant des dispositions nécessaires en vue d’assurer la prise charge des malades de cette maladie. On pouvait lire sur les banderoles : « 55% de la fille active des séropositifs du VIH et des malades du SIDA sont prises en charges par la société civile sans subvention de l’Etat, que fait le secrétariat général du Haut Conseil National de Lutte le SIDA ? ». On pouvait aussi lire sur des pancartes ‘‘ la lutte contre le SIDA au Mali a besoin de leadership’’.  Du coup, ceux  sont des messages qui illustrent en quelque sorte la frustration du RMAP+ vis-à-vis de l’Etat malien qui ne joue  pas son rôle à hauteur de souhait dans la lutte contre ladite maladie. Alors que le Fonds Mondial a annoncé son retrait de la prise en charge des ressources humaines des sites de soins, d’accompagnement et de conseil. A cet égard,   les conférenciers estiment qu’il faut que l’Etat prenne des dispositions, si non ce sont  des milliers de personnes séropositives qui seront exposées à l’absence de soins et de conseil psycho-social. Toute chose qui constitue une menace pour 2 4000 patients, soit 55% de la fille active. A cela, il faut s’ajouter la fermeture  annoncée des premiers sites à la fin de ce mois de décembre 2018, puis en 2019 et en 2020. Avec à la clé le licenciement de 166 salariés, dont des médecins, des pharmaciens, des infirmiers et conseillers psycho-social, sans oublier les conséquences qui s’en suivront.

Pour Mme Dièrma, la situation est plus qu’alarmante et elle nécessite l’engagement de l’Etat malien  à travers la prise en charge inclusive des malades du SIDA. ‘‘Nous voulons que l’Etat mobilise des financements nationaux pour ne plus dépendre uniquement de financements internationaux’’ exige Mme Dièrma Oumou DIARRA.

Khadydiatou SANOGO/Maliweb.net

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