Les Journées Communautaires 2018, organisées du 6 au 7 décembre 2018 au Centre Awa Keita de Bamako, en marge du mois de la lutte contre le VIH SIDA par l’Arcad Sida, ont permis aux organisateurs de faire le bilan des activités 2018.
Dr. Adam Yatassaye, chargée de programme a décrit la situation de la lutte contre le VIH au Mali. Selon elle, le nombre de personnes suivies régulièrement sous ARV en 2018 était de 53 895 et déjà en fin septembre 2018, 25 387 soit 47% bénéficiaient d’une prise en charge.
Elle a noté le défi du 2ème des trois 90 à atteindre d’ici à 2020. Il s’agit de la prise en charge, (traitement et soins) des personnes malades. Elle a déploré la faible couverture des services de prise en charge pour absorber le gap de 48% soit 41 567 personnes à mettre sous ARV. En partie liée à la faible extension des services communautaires de maintien dans les sites publics de prise en charge, la faible implication des communautés dans la délivrance des services, la stigmatisation ainsi que la discrimination qui dominent dans notre communauté.
Dr. Alou Coulibaly, coordinateur de la Clinique de santé sexuelle des Jeunes, a parlé des services de la clinique et a formulé un cri de cœur pour le financement domestique dans la lutte contre le VIH/SIDA chez les groupes les plus vulnérables. Ce financement domestiques est jugé faible au Mali soit environ 2 milliards de F CFA.
A en croire la présidente du RMAP+, Mme Djerma Oumou Diarra, la vie de 24 000 patients est menacée soit 55% de la file active du Mali. Et d’ajouter que 166 salariés composées des médecins, pharmaciens, infirmiers, conseillers psycho-sociaux et membres des associations de PVVIH seront licenciés. “Si le gouvernement malien ne prend pas le relais pour assurer la rémunération du personnel, les premiers sites fermeront à la fin de ce mois de décembre 2018, puis décembre 2019 et enfin décembre 2020″, déplore la présidente de RMAP+, Mme Djerma Oumou Diarra.
ARCAD-SIDA depuis 2005 a initié avec l’ensemble des acteurs communautaires impliqués dans la riposte nationale à l’épidémie du VIH au Mali cette grande rencontre annuelle dénommée ” Journées communautaires”. Ces journées notent la participation des structures de prise en charge globale, les associations de personnes vivant avec le VIH et les leaders des populations vulnérables. Elles constituent un espace de dialogue et d’échanges communautaires sur les succès story, les difficultés et les perspectives. Les grands enjeux du contexte sont également discutés afin de trouver tous ensemble des pistes de solutions.
Le thème de cette édition 2018 est : “Le maintien des actions communautaires est un gage pour une amélioration de la stratégie globale de rétention des patients VIH”.
O.D.
Ces Atlantistes ont le culot de BARAGOUIN€R alors qu’ils sont souvent responsable derrière tout ça!
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