Mlle Sané N’Diaye, étudiante en médecine : ‘’ Sur 20 jeunes, 10 ou 15 ont des MST’’

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‘’Au niveau clinique, sur 20 jeunes qui arrivent au centre, 10 ou 15 ont des maladies sexuellement transmissibles. Ils sont soit en début ou en état avancé de l’infection ‘’ Cette révélation effroyable est de Sané N’Diaye, présidente de l’association Mouvement action des jeunes du Mali et étudiante en médecine. Elle parlait de la situation prévalant dans le centre spécifiquement créé pour les jeunes dans la cour de l’Association malienne pour la protection et la promotion de la famille à Ouolofobougou – Bolibana (Amppf).rn

Ce centre a une histoire. De plus en plus soucieuses de leur corps, les jeunes filles veulent donc plus d’informations. Or, la fréquentation du centre communément appelé ‘’Planning ‘’ à Ouolofobougou- Bolibana présentait l’inconvénient de regrouper jeunes et adultes dans le même espace. Compte tenu de la délicatesse de certains sujets, notamment ceux concernant leur sexualité, les jeunes ont vu la nécessité de disposer d’un centre pour eux dans la cour de l’Amppf. C’est Mlle Sané N’Diaye, 25 ans, qui est chargée de recevoir le public.

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Dans notre pays, les grossesses  non désirées sont fréquentes. Contrairement aux préjugés, elles ne sont pas majoritairement le fait des ménagères surnommées ‘’bonnes ‘’. Selon nos sources, 70% des parents conseillent à leurs enfants d’avorter.

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Or, ces avortements se font souvent dans des conditions artisanales et dans des lieux non appropriés. Le centre pour jeunes est donc une opportunité pour parer à ces cas de figure. Il oriente les visiteurs vers des méthodes qui peuvent les prévenir contre les grossesses non souhaitées et contre les maladies sexuellement transmissibles, notamment, l’utilisation des préservatifs. Le centre a aussi intégré des jeux et un cyber qui attirent des jeunes de 10 à 11 ans. Aujourd’hui, l’endroit est très fréquenté.

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Les jeunes y apprennent qu’ils ont droit à l’information, à l’accès aux services, à leur sécurité et à préserver leur intimité. Cependant, selon nos sources, des jeunes continuent d’entretenir des pratiques sexuelles sans avoir recours aux centres sanitaires ou tout simplement sans information sur leur corps. Ce sont des comportements qui défient toute intimité et qui sont souvent l’œuvre de personnes mineures. Au dernier moment, quand les parents se rendent compte de leurs grossesses, ils crient au déshonneur et recommandent l’avortement.

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                                                                                           Baba Dembélé

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