Dans le cadre de l’atteinte de son projet 3X90, l’ARCAD-SIDA-Mali en partenariat avec l’OMS a mis en œuvre un projet dénommé « Projet d’OMS/UBRAF » pour l’accélération de l’accès des Personnes vivant avec le VIH au traitement et à la charge virale dans le district de Bamako et les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso. Pour présenter les résultats obtenus dans le cadre de ce projet, l’ARCAD-SIDA, a tenu un atelier au Grand hôtel de Bamako le jeudi 23 mai. L’évènement présidé par le président d’ARCAD-SIDA/Mali, Dr Oumar Dogoni a enregistré la présence du représentant de l’OMS-Mali, Dr Yao Théodore.
En effet ce projet mis en œuvre par Arcad-Sida a été financé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à hauteur de 57 825 740 FCFA pour une durée de 9 mois, soit de juillet 2018 à avril 2019.
Dans son intervention, le président d’ARCAD-SIDA/Mali, a souligné que ce projet a été initié dans un contexte marqué par des gaps programmatiques importants au niveau du dépistage, de la prise en charge et de l’accès à une charge virale indétectable.
Selon lui, c’est suite à ce constat qu’un Plan National de Rattrapage pour réduire les gaps d’ici fin 2018 a été élaboré. A cet effet, dit-il, l’ARCAD-SIDA sur financement de l’OMS à hauteur de 57.825.40 FCFA a élaboré des stratégies innovantes pour le rattrapage de ces gaps.
Pour les rattrapages des gaps, le président Dogoni dira que des résultats encourageants ont été atteints par Arcad-Sida, malgré beaucoup de difficultés. C’est d’ailleurs dans le souci de pérenniser ces résultats, qu’il a sollicité auprès de l’OMS et l’Etat malien la continuité de ce projet, voire son expansion vers d’autres régions qui n’ont pas été touchées.
A son tour, le représentant de l’OMS-Mali, a souligné que sa structure et ses partenaires des Nations Unies depuis fin 2017 ont entamé un exercice pour la mobilisation de ressources domestiques en vue de contribuer à la mise en œuvre du plan national de rattrapage sur le VIH/SIDA.
D’après lui, en 2016 sur un total de 88 396 personnes qui devraient être mises sous traitement Antirétroviraux, seulement 39 618 l’ont été soit un taux de 45%. Aussi, indique-t-il, sur les 48 778 personnes, dont 40 586 adultes et 8 192 enfants étaient en attente de traitement.
Par rapport à la charge virale indéfectible, Dr Yao dira que sur 79 556 personnes, seulement 2%, soit 1 455 personnes ont une charge virale indéfectible. « En vue de réduire ces gaps programmatiques relatifs aux traitements antirétroviraux, l’OMS a convenu en juillet 2018 avec l’ONG ARCAD/Sida, un projet de rattrapage de 10.000 patients en entente de traitement dans le cadre de l’atteinte des 3X90 » a-t-il déclaré.
Selon lui, au mois de décembre 2018, l’OMS notait 3 558 malades atteints, testés et mis sous traitement sur la cible de 10 000. Aussi, précisera-t-il, parmi ces 3 558 malades, 1 044 personnes ont accepté la distribution à base communautaire soit à domicile ou sur les lieux de travail et 2 519 charges virales ont été réalisées.
Face à ce résultat, il a salué et remercié la disponibilité et le professionnalisme des responsables de l’ONG ARCAD/Sida dans le cadre de la mise en œuvre du projet malgré les conditions de sécurité très difficiles à certains moments.
A signaler que cet atelier a été aussi marqué par la projection du film de témoignage des acteurs.
Par Mariam Sissoko