En première ligne de ses priorités, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita avait inscrit la dotation du Mali d’infrastructures socio-sanitaires dignes de ce nom. Le projet de construction du premier hôpital régional à Koulikoro, la création d’une unité de production d’oxygène et la création d’un centre de chirurgie cardiaque rentrent dans ce cadre en attendant d’autres grands chantiers. Le ministre de la santé et de l’hygiène publique est à l’honneur de notre nouvelle Rubrique « Construire le Mali »
Si elle se fait discrète, la ministre de la Santé et de l’hygiène publique Dr Marie Madeleine Togo, est connue pour être un cadre pétri de valeurs morales et de rigueur professionnelle. Des qualités qui lui ont sans doute value d’être nommée ministre à un poste aussi sensible et délicat qu’est le ministère de la santé. Aux résultats, le président Ibrahim Boubacar Kéita ne s’est pas trompé de choix. Les faits en disent long sur les performances de gouvernance d’une dame de fer, mais de cœur.
Personne ne peut suffisamment décrire l’espoir suscité et la joie créée chez les populations de la région de Koulikoro suite à l’annonce du projet de construction d’un hôpital régional dans leur localité. Une demande pressante des populations au président Ibrahim Boubacar Kéita à chaque passage dans la région de Koulikoro. Comme pour dire que leur message n’est pas tombé dans les oreilles de sourd, le gouvernement vient d’annoncer la bonne nouvelle.
Koulikoro a bénéficié d’un investissement de plus de 8,75 Milliards pour la période octobre 2015 à Janvier 2017
Selon la ministre de la santé et de l’hygiène publique, dans le cadre de la réalisation de cet Hôpital moderne, un site de 10 ha a déjà été identifié et les offres pour les études architecturales ont été ouvertes le 26 mai dernier et le rapport est en cours d’approbation pour un coût de construction estimé à 8.000.000.000 FCFA. Le démarrage des travaux est prévu début 2017 avec un délai d’exécution de 12 mois. En réalité ce projet vient s’ajouter à une série de réalisations dans la région de Koulikoro au bénéfice des populations.
Ainsi au niveau du CSRéf, l’ancienne radio qui datait de 1992 a été remplacée par un nouvel appareil qui a été installé et testé et qui est aujourd’hui opérationnelle. La salle a aussi été aménagée et un stock de consommables remis au CSRéf de Koulikoro. Le tout pour un montant de 75.654.802 FCFA.
Reprise des activités d’imagerie
Selon la ministre de la Santé et de l’hygiène publique, les activités d’imagerie ont été reprises au niveau de Koulikoro. En ce qui concerne la fourniture de matériels au CSRéf de Koulikoro, selon nos infos, Dr Togo rassure que le projet de rapport de l’appel d’offre est en cours d’approbation pour un montant de 120.000.000 FCFA. La fourniture est attendue d’ici fin octobre 2016. Quant aux réseaux fluides médicaux du CSRéf de Koulikoro, il sera installé d’ici la fin de l’année 2016 et coutera également 77 millions FCFA. Aussi, le CSRef de Banamba a été doté d’un groupe électrogène de 60 KVA (15.850.000 FCFA) et d’un incinérateur de 2.450.000 FCFA.
Autres bonnes nouvelles : une récente mission d’évaluation a recensé les cas de prostate à Banamba, pris en charge dans le cadre d’une mission d’intervention composée de spécialistes venus de Bamako qui y ont effectué des interventions chirurgicales gratuitement au CSRéf de Banamba. Le coût total des deux missions a été estimé à 11.638.349 FCFA. Suite au succès de cette opération, la Direction Régionale de Koulikoro a été invitée à proposer un programme pour étendre cette expérience au reste de la région. A cela s’ajoute une ambulance équipée pour le CSRéf de Banamba d’une valeur de 35.854.000 FCFA et un forage équipé de pompe solaire pour un investissement de 24.827.200 FCFA sera fonctionnel d’ici fin juin 2016.
La commune de Fana n’est pas en reste. Ici, la connexion du CSRéf de Fana au réseau d’adduction d’eau pour un montant de 3.439.700 FCFA est en cours de réalisation. Le contrat est déjà établi par la DRS de Koulikoro et les travaux sont en cours.
A Ouéléssébougou l’achèvement des travaux du CSRéf et sa mise en service a coûté 123.000.000 FCFA. Quant à la fourniture et l’installation des équipements complémentaires pour le nouveau site il est prévu un investissement d’un montant total de 253.650.000 FCFA.
Une table d’accouchement et une moto CSCom de Kérouané à 3.445.000 FCFA, la formation du chef de poste en écographie de 3.850.000 FCFA sont entre autres investissements consacrés par le département à la santé aux populations de la région de Koulikoro.
Plus besoin d’aller à l’extérieur pour des opérations cardiovasculaires. Nous les ferons sur place à l’hôpital du Point G.
Pour la première fois dans notre histoire, le Mali est en train de se doter d’une structure permettant de faire des opérations cardiovasculaires sur place. D’un coût total de 2,5 milliards de franc CFA (Génie civil et équipements), la structure sera opérationnelle courant 2017. Les travaux de génie civil qui ont déjà débuté devront prendre fin en début 2017. Ce n’est pas tout.
Nos hôpitaux s’approvisionneront en oxygène désormais au Mali. Plus besoin d’acheter l’oxygène médical, les hôpitaux du Point G, Gabriel Toure et du Mali produiront eux même sur place l’oxygène médical dans 4 mois.
Rassemblés par Salif Diallo
En savoir davantage sur le ministre
Dr. Marie Madeleine Togo, 61 ans, a fait ses premières armes en médecine dans les années 80 avant d’être au service de néphrologie de l’hôpital du Point G et à l’hôpital Gabriel Touré qu’elle dirigea de 1999 à 2004.
Elle consacre l’année 2005 aux soins des malades au Centre de Santé de Référence de la Commune V de Bamako. L’enfant de PelMaoudé (Cercle de Koro- Région de Mopti) est nommée conseillère technique au ministère de la Santé en novembre 2007. Depuis février 2014, elle est inspectrice de santé au service de la bonne marche du système sanitaire de notre pays.
1982, c’est l’année où Mme Marie Madeleine Togo a soutenu sa thèse de doctorat avant de se spécialiser en anesthésie et réanimation au C.H.U. de Clermont-Ferrand en France (DES). Assoiffée de connaissances, elle développe ensuite ses capacités en médecine de catastrophe au C.H.U. d’Amiens, toujours en France. Cerise sur le gâteau, elle enrichit son CV par un certificat du cours supérieur d’épidémiologie à Bamako en 2004. C’est donc en terrain connu qu’elle dirige le département de la santé.
Son dévouement lui a valu la décoration de chevalier de l’Ordre du mérite de la santé en 2009 et de chevalier de l’Ordre national du Mali en 2015. Le nouveau ministre de la Santé remplace Ousmane Koné, qui n’est pas médecin, mais qui a eu le mérite de réussir le combat contre Ebola. Mais Mme Marie Madeleine Togo dispose de deux atouts de taille : le professionnalisme et sa parfaite maitrise du système de santé.