La rencontre s’inscrivait dans le cadre de l’apaisement du climat social entre le gouvernement et les syndicalistes
En 2019, deux commissions avaient été mises en place par le gouvernement à la suite d’un accord signé avec les syndicats de l’éducation. L’une a été chargée d’organiser l’élection professionnelle dans le secteur de l’éducation. Tandis que l’autre commission devait s’occuper des enseignants de la fonction publique et des collectivités. Les deux commissions ont fourni leurs rapports au gouvernement.
Sur instruction du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, la ministre de l’Éducation nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, a rencontré, vendredi dernier à la direction générale de l’enseignement secondaire général (DNESG), les syndicats d’enseignants et les parents d’élèves sur les travaux des deux commissions.
La rencontre s’inscrivait aussi dans le cadre de l’apaisement du climat social dans l’espace scolaire. Il s’agissait d’identifier les difficultés liées à l’application de tous les autres textes régissant le personnel enseignant et de voir les possibilités de satisfaire les revendications.
Le directeur des ressources humaines du secteur de l’éducation, Mamadou Konta, a rappelé qu’avec l’adoption de la loi 007 du 16 janvier 2018 portant statut autonome du personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale (un statut autonome), les enseignants ont quitté le statut général des fonctionnaires. Certains agents relevant du statut général exercent leur fonction dans le secteur de l’éducation. Ceux-ci prétendent bénéficier des avantages liés au statut autonome du personnel enseignant.
Pour bénéficier de ces avantages, a précisé le directeur des ressources humaines du secteur de l’éducation, il faut devenir enseignant après avoir rempli un certain nombre de critères.
Et d’ajouter que la grille de lecture commune sur la formation des enseignants à l’École normale supérieure de Bamako (ENSUP) pour harmoniser les points de vue et la revue de tous les autres textes qui posent problème sont des points qui ont été aussi examinés au cours des échanges.
La ministre de l’Éducation nationale a remercié les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 pour avoir suspendu leur mot d’ordre de grève de 120 heures le 10 janvier dernier afin de faire l’union sacrée autour de la République contre les sanctions «injustes, illégales, illégitimes et injustifiées» de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Ceeao) et de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).
Mme Sidibé Dédéou Ousmane a aussi salué le sens élevé de patriotisme des pédagogues pour les sacrifices consentis. Une minute de silence a été observée à la mémoire de nos soldats et civils qui ont perdu la vie dans la quête de stabilité pour le pays.