Michel Sidibé, Ministre de la Santé et des Affaires Sociales du Mali était l’invité de l’Entretien, présenté par Marc Perelman,

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Le Ministre malien de la santé et des Affaires Sociales, et ancien Directeur exécutif d’ONUSIDA affiche son optimisme quant à la situation sanitaire dans son pays, estimant que la jeunesse de la population, la faible densité et les mesures préventives comme la fermeture des frontières et des écoles, ainsi que le port du masque ont permis d’endiguer la pandémie. Il estime ainsi que l’Afrique ne sera pas le prochain épicentre de l’épidémie après la Chine, l’Europe, les États-Unis et l’Amérique latine, ajoutant que les pronostics de millions de morts sur le continent émis notamment par le Secrétaire-général des Nations-Unies Antonio Guterres  ne se réaliseraient pas mais avaient servis à mobiliser l’Afrique. Il dit surtout redouter le « tsunami économique et social » qui va suivre le « tsunami sanitaire actuel »

Il révèle que suite à la décision de l’OMS de suspendre ses essais cliniques sur la chloroquine et ses dérivés, le Mali est prêt à suspendre l’utilisation de la chloroquine dans le traitement de la pandémie, ajoutant que les autorités sanitaires maliennes allaient consulter les organisations régionales et les voisins à ce sujet. Il dévoile également que le Mali est disposé, en l’absence de traitement et de vaccin, à essayer le Covid Organics, un remède préconisé par Madagascar et qui a été distribué dans plusieurs pays africains. Il défend la décision de ne pas fermer les mosquées, soulignant que les mesures prises par le gouvernement devaient être « acceptables » par la population et que le choix a donc été laissé aux autorités religieuses. Il ajoute qu’elles ont dans l’ensemble appliqué les mesures de précaution. Il lance également un cri d’alarme concernant les risques que fait peser la pandémie sur la lutte contre les maladies infectieuses sur le continent comme le VIH et le paludisme. L’interruption de l’approvisionnement en traitements et en vaccins causée par les mesures prises contre le coronavirus pourraient ainsi avoir des conséquences bien plus mortelles en Afrique que la pandémie actuelle

France24

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