Mesures de prévention contre Ebola dans le secteur des Transports : Quand l’ORTM fait de la Publicité ‘’gratuite’’ pour ‘’Gana Transport’’

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Dans sa grande édition du JT de 20h, le dimanche dernier, l’Office de la Radiodiffusion Télévision Malienne (ORTM), dans un de ses reportages relatifs aux mesures de prévention contre Ebola, dans le secteur des transports a plutôt fait de la publicité pour la Compagnie ‘’Gana Transport’’.

La compagnie Gana Transport, est-elle la seule compagnie  au Mali ? Ou, la seule à  appliquer les mesures de prévention contre la maladie à Virus Ebola ? Pourquoi, l’ORTM n’a pas fait cas d’autres compagnies et surtout de la gare routière de la Guinée-Conakry, sise à Djikoroni Para ?

Telles sont entre autres les questions que les téléspectateurs maliens se posent par rapport au reportage de l’ORTM lors de son JT de 20 h, le dimanche dernier, sur les mesures prises par les acteurs du secteur des transports dans le cadre de la prévention de la maladie hémorragique à Virus Ebola. Pour cause,  sur les plusieurs dizaines de compagnies que compte  Bamako,  ‘’ la Télé de Bozola’’ dans son reportage ne s’est intéressée qu’à la seule compagnie de ‘’Gana Transport’’ et  quelques chauffeurs de  Taxi et de  SOTRAMA. Bizarre comme reportage réalisé par une chaîne de surcroit publique et censé être professionnelle  et  passionnée de service public. Et si l’on se réfère au sujet choisi (Ebola-transport) on serait même tenté de dire que le reportage diffusé par la Télé publique est  vide de sens, dans la mesure où il n’a pas fait cas de la gare routière de la Guinée-Conakry sise à Djirokoroni-Para. Car l’axe le plus susceptible à la maladie à virus Ebola est bien celui de Bamako-Guinée. Surtout que  la frontière entre le Mali et  la Guinée, l’un des trois pays les plus atteints par le virus Ebola, est toujours ouverte.

Faut-il, le rappeler, tous les deux premiers cas de malade d’Ebola décelés au Mali, ont tous été transportés à partir de la Guinée voisine. Il s’agit de la fillette et de l’imam de Kourémalé, tous deux, décédés  des suites de la maladie à Virus Ebola au Mali.

Quant au choix porté, sur la seule compagnie ‘’Gana Transport’’, il suscite des interrogations chez plus d’un. Car, pour la réalisation d’un reportage professionnel digne de ce nom, l’ORTM devait au moins tourner son projecteur, au-delà de la seule compagnie ‘’Gana Transport’’, sur d’autres compagnies de la place.

Questions : manque de professionnalisme ou est-ce de la publicité pour Gana Transport, contre espèces sonnantes et trébuchantes au détriment des autres compagnies ?   Des deux, l’une.

Le hic qui fait  paradoxe en est que la semaine dernière, dans l’un de ses reportages sur le même sujet (Ebola), l’ORTM, a prêté, à tort ou à raison, à la presse écrite privée, le rôle de « semeur de psychose » au sein de la population. Et ce, sans apporter de preuves contre les supposées fausses informations décelées dans les journaux qui selon, les termes du reporter de l’ORTM, sont à l’origine de la  psychose au sein de la population ces dernières semaines.

Lassina NIANGALY

 

 

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Ebola : Les vendeurs de gels désinfectants se frottent les mains

Depuis l’annonce de la nouvelle du premier  cas confirmé d’Ebola au 0 Bamako, certains commerçants croient avoir trouvé la bonne opportunité pour  s’enrichir en envahissant le marché par les produits désinfectants de toute nature et souvent de provenance inconnue.  Le pire est que leur  prix ne cesse de prendre l’accesseur.

Depuis quelques jours, c’est la psychose générale  face un risque de propagation de la  fièvre  hémorragique à virus Ebola au Mali. Surtout après la mort d’un patient  venu de la Guinée voisine et de l’infirmier qui l’a pris en charge à la polyclinique Pasteur en plein cœur de Bamako.

Pendant que la famille  de l’infirmier continue à le pleurer, la présence de cette maladie a plutôt ouvert des opportunités d’affaires pour certains commerçants qui se frottent les mains. Ils se sont vite  transformés en spécialistes de produits désinfectants contre Ebola. A tel point que certains n’hésitent pas comparer l’efficacité de leurs produits  avec ceux d’autres pour justicier l’augmentation de  leurs prix.

Pendant ce temps, les vendeurs à la sauvette se sont mêlés à la danse. Et du coup, on en voit partout à Bamako : au niveau des feux de signalisation, des carrefours, des endroits très fréquentés, ces vendeurs  n’hésitent pas à se faufiler entre les voitures, histoire d’écouler leurs produits qui se vendent aujourd’hui comme du petit pain.

Le phénomène n’est pas passé inaperçu au point que certains ont pensé que c’était un coup monté car depuis la veille de la terrible nouvelle du premier d’Ebola, les marchés étaient déjà envahis par ces produits : gels  désinfectant, bactéricides, savon, eau de Javel… pour prévenir cette maladie.

Ce qui est encore plus paradoxal, c’est le prix de ces produits qui augmentent chaque jour en fonction de la persistance de la menace et de la psychose chez la population.

En effet, les prix ont vite grimpé car ces produits ne sont  plus vendus au marché seulement. On en trouve partout. Certains  revendeurs passent de porte en porte maintenant pour vendre ces produits dont les prix varient entre 1500f et 2000f. Des gels qui coutaient avant l’apparition de cette maladie moins de 1000f.

A l’entrée de la cité administrative hier lundi 17 novembre 2014, il y’ avait un embouteillage monstre car l’accès était conditionné à un contrôle de température pour tout le personnel et les autres visiteurs. A notre passage, aucun suspect cas n’avait été constaté par ce dispositif de contrôle.

Les autorités semblent cette fois-ci décidées à prendre les dispositions qui s’imposent afin d’éviter la propagation de la maladie au Mali. Pour ce faire, elles se doivent aussi de prendre des mesures pour mettre fin à la spéculation qu’il y a autour des produits désinfectants, afin de faciliter leur accès à tous.

 

Modibo Dolo

 

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Risques de propagation de la fièvre Ebola au Mali

Pour un contrat avec la Minusma, la clinique Pasteur  met  en danger la vie de 15 millions de Maliens

Dr Ben Baba va-t-il passer à la trappe, après la promesse faite par les plus hautes Autorités d’ouvrir une enquête sur ce qu’on peut qualifier désormais de l’affaire Ebola au Mali ? Les jours à venir nous en diront plus. Mais, le moins que l’on puisse dire, c’est que la fièvre hémorragique à virus Ebola qui a longtemps rodé aux frontières et aux alentours du Mali a fini par y pénétrer par la faute de la Polyclinique Pasteur qui lui a allégrement ouvert les portes  à travers un patient guinéen porteur du virus mortel.  En cause un hypothétique contrat juteux qu’elle devrait signer avec la Minusma.

Ce comportement des responsables de la polyclinique Pasteur, jusque-là, considérée comme la clinique privée la plus à la pointe au Mali, rappelle une citation dans  le conte de l’auteur Birago Diop intitulé  « l’os de Mor Lam » : « Si ta cupidité ne  t’a pas entièrement dépouillé, c’est que tu n’es vraiment pas cupide ». C’est  ce qui  risque d’arriver aux responsables de la clinique Pasteur, qui en voulant camoufler les cas d’Ebola découverts dans leur structure pour  sauver son image, ont mis en danger la vie de plus de 15 millions de Maliens, en plus de celle de plusieurs centaines de milliers d’étrangers vivant au Mali. Projetant du coup, le Mali au devant de la scène internationale. Et faisant de notre pays, un pays peu fréquentable.

En effet, à force de vouloir gagner de l’argent, les responsables de cette clinique viennent de se rendre complices de la propagation de la fièvre Ebola au Mali. Car elle apparaît aujourd’hui comme l’épicentre de la maladie dans notre pays notamment à Bamako. La raison : avoir accueilli un malade suspect en provenance de la Guinée où la maladie sévit et a déjà fait plusieurs centaines de morts. Le pire est d’avoir gardé  le silence sur cette affaire.  Car selon nos informations, certains travailleurs de cette polyclinique auraient même reçu des menaces de licenciements au cas où l’affaire venait à été découverte. Il a fallu le communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Guinée et le décès du jeune infirmier Salif Diarra pour que les langues se libèrent enfin.

Cela a suscité la colère des populations dès l’annonce de la terrible nouvelle, qui a ébranlé le Dr Ben Baba, promoteur de cette clinique, qui tenta sans succès de se justifier comme un beau diable à la suite d’une rencontre, tenue en catimini avec la presse. Dans sa stratégie de défense, l’infortuné voulait se faire passer pour une victime au lieu d’assumer ses responsabilités. Malheureusement pour lui, le temps joue contre lui. Car, ces événements n’ont intervenu plus de deux semaines après les faits. Car, le moins que la Polyclinique pouvait faire en cette période d’épidémie chez les voisins immédiats était d’informer les autorités sanitaires. Mais, par souci de préserver son image, Ben Baba et ses collaborateurs n’ont trouvé mieux que de dissimuler cette affaire. Pour se défendre, il va faire des déclarations toutes fallacieuses dans la presse. Mais, ces explications sont loin de convaincre. Un simple reflexe de précaution suffit pour attester de la volonté de dissimulation de la maladie.

Admettons, qu’elle ait reçu le patient sans en connaître la pathologie dont il souffre. Mais, le simple fait de savoir qu’il vient de la Guinée suffit pour alerter les autorités sanitaires pour la conduite à tenir. Pourquoi attendre que les autorités compétentes soient informées par l’OMS Guinée avant d’avouer le crime ? La réponse n’est pas à chercher loin : De sources dignes de foi indiquent que depuis le déploiement  de la Minusma au Mali, son personnel civil et militaire est t pris en charge à la clinique Pasteur. Comme en témoignent  ceux présents sur les lieux au moment de la fermeture de l’établissement, la semaine dernière. Nos sources révèlent que la Minusma et la clinique Pasteur étaient sur le point de formaliser des relations contractuelles sur une durée de plusieurs années pour la prise en charge de ces agents. Contrat d’un montant très important que la direction voulait coûte que coûte parapher avant que cette affaire d’Ebola n’éclate. Mal lui en a pris de croire qu’on pouvait taire une affaire de cette ampleur.

Polyclinique  Pasteur de Bamako, un « mouroir » de luxe

Considérée à tort ou à raison comme la meilleure clinique du Mali pour être la plus à la pointe, il n’en demeure pas moins que la Polyclinique Pasteur, bien avant cette affaire d’Ebola  commençait à susciter des interrogations chez bon nombre de personnes. Car, nombreux sont les patients de haute gammes (des personnalités de ce pays) qui y sont rentrées malades avant d’en ressortir les pieds devant. Nombreux sont leurs proches, leurs familles qui témoignent. Ce fut le cas de M’Bame Diatigui Diarra, médiateur de la République, d’un proche collaborateur du PDG de Toguna Agro-industrie…. Et même tout dernièrement du  plus jeune milliardaire malien Mamadou Lah dit Madou Dakolo qui, selon nous sources y serait rentré malade  pour ressortir les pieds devant. Ce fut le cas du vieux guinéen mort dans cette clinique et qui serait le marabout d’un Gabelou en chef du Mali. Lequel aurait beaucoup déboursé pour sa prise en charge.  Nombreux sont les témoignages qui foisonnent sur les cas de décès qui surviennent dans des conditions non élucidées dans cette clinique. Au point que certaines personnes, y compris des médecins, n’hésitent pas à l’appeler  un « mouroir de luxe » à cause de la cherté des traitements sans que les résultats attendus ne soient au rendez-vous.

Pour faire la lumière sur cette affaire d’Ebola, les autorités ont promis l’ouverture d’une enquête dont les résultats sont attendus, avec impatience par les populations, afin que les responsables soient punis comme il se doit.

Affaire à suivre

Georges Diarra

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