Menaces sur la Santé Publique au Mali : Etat et association des consommateurs, à vos responsabilités !

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Il est aujourd’hui, grand temps, qui vienne enfin ce changement global que veulent les Maliens, un changement dans le patriotisme, dans le mental et dans l’éthique. La couverture sanitaire des Maliens, tout comme l’amélioration de leur cadre de vie et leurs conditions de vie soient vues avec le plus grand intérêt par les autorités compétentes. Or, la maîtrise du marché participe de la lutte contre la pauvreté, ou tout au moins contribue à la stabilisation de nos bourses, tout comme nous préserve des maux nouveaux. A la lumière de l’expression du suffrage massif des Maliens lors des dernières présidentielles, n’est-il pas temps de décrypter le sens profond de ce mouvement d’ensemble des Maliens ? Un scrutin qui ne pouvait nécessairement se focaliser sur un, un seul homme, celui qui, aux yeux des Maliens, à cette époque, incarnait le for  intérieur des Maliens, d’un peuple ensemble uni, dont l’ambition pour son pays meurtri et humilié, est « Le Mali d’abord » pour un véritable changement.

 

 

Après sa mobilisation sans faille contre la menace des intégristes soi-disant musulmans, voilà venu le temps, encore une fois, de battre le rappel à l’union indéfectible des Maliens face à une autre menace non moins périlleuse, celle qui pèse gravement sur la santé de l’ensemble de nos concitoyens. Des décennies, nous constatons l’envahissement sauvage du marché malien par des produits crus venant de tous les horizons « Védan » « Maggi » « Jumbo » « Doli » « Adja » de coloration rouge ou jaune, et Dieu seul, sait combien de variétés dans ce genre intoxiquant le fond de nos marmites. Des décennies, nous assistons à la conquête, sans coup férir, de notre marché national des boîtes de conserve en tous genres, périmées souvent, ou dont les dates de péremption ne sont pas loin de là, puisque jamais accompagnées d’un certificat médical sanitaire des pays de départ. Et elles foisonnent, au grand dam, ou avec la bénédiction des contrôles économiques, sur nos étables et dans nos boutiques avec des huiles frelatées du lait en boîte ou en poudre corrompu,

 

 

– Les services de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, eux aussi, ignorent les méfaits de ces produits sur la faune, des produits pharmaceutiques, des poissons de mer outrageusement exposés aux vents, à la poussière, au soleil et aux mouches toujours sans un certificat sanitaire des pays d’exportation et un laxisme, sinon une complicité qui fait froid au dos, la distribution du certificat sanitaire malien, sans un contrôle préalable au laboratoire par des techniciens sanitaires maliens dont les yeux suffisent pour attester que les dits produits sont propres à la consommation. Ils sont de véritables laboratoires ambulants ces techniciens sanitaires !

 

 

Nous ne survolerons pas les déchets (oui, au propre et au figuré, véritablement des déchets) de bananes, d’avocats, d’ananas, et j’en passe qui inondent notre très vaste marché national. Des déchets, par ce que les résidus des meilleures qualités triées bien emballées, étiquettes, destinées aux pays où les réglementations douanières et sanitaires sont inviolables, incorruptibles. Nos exportateurs en savent bien quelques choses ! Qu’un d’entre eux s’avise seulement de prendre vingt kilos de ces mêmes produits que nous recevons et qu’il essaie de  l’exporter sur le Maroc, la France ou un autre pays européen, ces vingt kilos ne franchirent même pas l’aéroport et seront calcinés. C’est justement ce sort qui est réservé aux conteneurs des mangues tachées, fissurées ou portant un minuscule trou. Alors c’est tout le conteneur qui est indigne, impropre à la consommation, par ce que susceptible d’intoxiquer la population.

 

 

Hélas, pauvre de nous autres, aujourd’hui, les nouvelles candidates à l’intoxication généralisée des Maliens, sont bel et bien les oranges rouges ou plutôt, à la peau rougie. Elles ne sont pas telles sur les orangers, elles sont fortement teintées de colorants chimiques. Nous ne saurons malheureusement dire les taux de toxicité de ces produits, puisqu’en amont les douanes maliennes ne le sauront jamais puisque ignorent le certificat sanitaire qui doit obligatoirement accompagné chaque produit cru, les services de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche aussi sur la faune, surtout aquatique, quand on sait qu’une grande quantité de ces oranges arrivent au Mali, décomposées et sont tout de suite déversées dans notre bon fleuve Niger ; les services du commerce et de la concurrence ne sauraient non plus nous le dire puisque n’ayant aucun contrôle sur les importations et l’envahissement des produits nocifs astronomiques et qui nous tuent à petit feu, à cause de la distribution inconsidérée des licences et sans concertation avec les autres départements concernés par les produits à l’importation ; et enfin, en aval, les services de la santé, dégagent toute responsabilité, s’en remettent à leurs « laboratoires ambulants » ces techniciens, bourrés de certificat sanitaires préétablis, car tous ces produits, au Mali sont propres à la  consommation « puis-que nous, nous avons faim ! » aujourd’hui bon nombre de Maliens se posent la question de savoir quel peut être l’impact de ces oranges à la peau intoxiquée sur notre santé à court, moyen et long termes ?

 

 

Il est aujourd’hui, grand temps, qu’il vienne enfin ce changement global que veulent les Maliens, un changement dans le patriotisme, dans le mental et dans l’éthique.

 

 

La couverture sanitaire des Maliens, tout comme l’amélioration de leur cadre de vie et leurs conditions de vie soient vues avec le plus grand intérêt par les autorités compétentes. Or, la maîtrise du marché participe de la lutte contre la pauvreté, au tout au moins contribue à la stabilisation de nos bourses, tout comme nous préservent des maux nouveaux. En effet, que de maladies, que de maux nous envahissent aujourd’hui dont les traitements sont hors de la portée financière du Malien moyen ; et la prolifération des cliniques n’est pas pour soulager la souffrance financière de nos compatriotes. Alors, départements concernés et association des consommateurs, à vos responsabilités !

 

 

En tous cas, si des mesures urgentes ne sont pas prises dans le sens de l’amélioration de la couverture de la santé publique, dans la prévention contre cette autre menace, les Maliens doivent exiger que le Premier ministre accompagné des ministres impliqués viennent devant l’Assemblée Nationale pour justifier leur si haut mépris pour la santé publique des Maliens.

 

Sangaré Tidiani Yallan, enseignant à Kati Malibougou II

 

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