En prélude à la nuit du cri de cœur pour le financement de la construction d’un centre spécialisé dans la prise en charge des brulures, l’Association aide aux enfants brûlés et enfants nés avec des malformations (AEBEM) a organisé, le samedi 4 février, dans la salle de conférence du Fonds de solidarité nationale, une conférence de presse.
La conférence était animée par la présidente de l’association, Alima Traoré, en présence du président du président de l’Association pour la protection des enfants contre les accidents domestiques, Mamadou Maïga.
Selon la présidente de l’AEBEM, une étude sur les brulures corporelles chez les enfants de 0 à 15 ans de 2010 à 2015 révèle que près d’une centaine de cas de brulures sont admis chaque année au CHU Gabriel Touré, dont plus de 17 % de taux de mortalité. Avant de préciser que les enfants de 0 à 5 ans sont les plus touchés avec 65 %, les enfants de 6 à 10 ans sont de 25 % et ceux de 11 à 15 ans ont un taux de 10 %. « Les garçons de 0 à 5 ans sont plus nombre avec 38 % contre 27 % pour les filles. Par contre, chez les enfants de 6 à 10 ans, les filles sont les plus touchées avec 15 %, 10 % pour les garçons. Près de 9 % de taux de mortalité chez les enfants de moins de 6 ans, 5 % pour les enfants de moins de 11 ans », a-t-elle soutenu.
De son avis, la brûlure est un fléau dans notre société. Car, dit-elle, les cas de brûlure constituent un danger puisque la plupart des victimes présentent des séquelles post-brûlures qui rendent d’autres handicapés. À la croire, la prise en charge coûte excessivement cher pour la famille des victimes. C’est ainsi que l’AEBEM compte organiser, le 25 février, à l’Hôtel Salam, une levée de fonds à travers un dîner de gala de bienfaisance dénommé « La nuit du cri du cœur » afin de répondre à la problématique de la prise en charge de la brûlure en particulier celle des enfants. « Les fonds levés serviront à la construction et l’équipement d’un Centre pour la prise en charge des cas de brûlure ainsi que la formation des spécialistes en chirurgie plastique. Le bâtiment sera construit sur un terrain d’une superficie d’un demi-hectare pour coût total de plus de 1,8 milliard de francs CFA, l’équipement du Centre s’élève à plus de 686 FCFA millions et les réactifs pour le laboratoire sont estimés à plus de 320 millions de FCFA », a-t-elle poursuivi.
Pour sa part, Mamadou Maïga, il s’est focalisé sur les différentes sortes de brûlures ainsi que les comportements à adopter face à des cas de brûlures. Il a beaucoup insisté sur la prévention. Car, la prise en charge des cas de brûlures coûte très cher pour les familles à faible revenu. Ainsi, il a proposé d’adapter notre environnement aux enfants afin de prévenir les cas d’accidents domestiques.
Mama PAGA