Répartir équitablement l’offre de soins sur toute l’étendue du territoire. C’est l’objectif principal du projet de « médicalisation des zones rurales à travers la promotion des médecins généralistes communautaires au Mali ». Un projet lancé le vendredi 30 octobre par la ministre de la Santé Dr Fanta Siby.
– Maliweb.net – 53,9 % des dépenses totales des ménages sont consacrées à la santé. Cette charge varie en fonction de l’accessibilité géographique de soins médicaux. C’est donc tout l’intérêt de la médicalisation des zones rurales. Un processus qui a débuté depuis 1989. Selon le Système Local d’Information Sanitaire, en 2019, le Mali disposait de 455 CSCom médicalisés sur 1404. «Le projet de médicalisation consiste à ramener des soins de santé de qualité au plus près des populations », a indiqué la ministre de la santé.
Le Projet de médicalisation des zones rurales est un projet sous régional qui couvre le Bénin, la Guinée et le Mali. Un projet de trois ans financés par l’Agence française de Développement (AFD) à hauteur de 2,08 millions euros, soit 60% de l’enveloppe globale du projet. « Nous sommes à la recherche d’autres partenaires », a indiqué Dr Sy Cheick Mohamed Mansour, directeur de l’ONG Santé Sud, chargé de la mise en œuvre du projet au Mali.Ce sont environ 150 nouveaux médecins qui seront installés en campagne, a précisé Dr Sy.
Au Mali, l’accès durable à des soins de qualité pour les populations des zones rurales se fera à travers trois lignes directrices, selon la ministre de la Santé. D’abord par le renforcement institutionnel et organisationnel de l’Alliance du secteur privé pour la promotion de la santé au Mali (ASP-PSM)et ses associations membres par l’élaboration d’un plan stratégique afin d’améliorer leur gouvernance, leur communication et leur autonomie financière.
Ensuite, il faut la reconnaissance par les autorités du dispositif d’amélioration de la qualité de prestations des membres de l’Alliance et de l’accréditation des centres de santé conformément aux exigences de la couverture santé universelle. Enfin, il faut régulariser l’activité des centres de santé privés par l’extension de l’utilisation du dossier médical informatisé pour améliorer leur redevabilité auprès du secteur public et leur intégration dans les dispositifs de la couverture santé universelle.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net